Rencontre avec la première promo de l’Executive Master de l’X
Ce n’est pas un Executive MBA de plus, mais une formation généraliste de mi-carrière basée sur l’excellence scientifique, selon l’image de marque de l’École polytechnique. Les cadres à fort potentiel viennent y acquérir une panoplie opérationnelle complète dans le triptyque : sciences, management et innovation.
Lorsque je les rejoins ce vendredi de janvier dans leur lieu du jour, le centre Alan Turing de l’Inria qui héberge le Laboratoire d’informatique de l’X, le groupe est suspendu aux paroles de Bruno Vanryb, entrepreneur emblématique cofondateur de Croissance +, et récent auteur des 10 Commandements de l’entrepreneur.
Au premier coup d’œil, on est frappé par la grande diversité du groupe, comme sa communion dans le désir d’apprendre et d’échanger.
UNE GRANDE DIVERSITÉ DE PROFILS
Groupe divers en effet, que la première promotion de l’Executive Master de l’X : dix nationalités parmi la vingtaine de participants ; une moitié d’ingénieurs certes (sans doute le tropisme de l’X), mais aussi des financiers, des RH, des médecins…
Roman, chirurgien directeur d’une unité de l’Institut Curie, est clair sur ce qui l’a attiré dans cette formation particulière : « Je trouve ici une formation hyperdiversifiée, de très haut niveau scientifique, que l’on ne retrouve pas dans les mastères proposés par d’autres écoles. »
“ Une formation généraliste de mi-carrière basée sur l’excellence scientifique ”
Nicolas Mottis (D93), chargé du programme, explique : « Ce n’est en effet pas juste un Executive MBA de plus que propose l’École, mais, forte de son potentiel scientifique de tout premier plan, une formation qui fait appel aux meilleurs spécialistes pour venir éclairer les grands enjeux scientifiques et techniques actuels. »
L’X est ici fidèle à sa marque de fabrique : une formation généraliste de mi-carrière basée sur l’excellence scientifique. Carole, directeur des systèmes d’information RH d’un grand groupe, vient y chercher de quoi nourrir le projet d’évolution du groupe autour des technologies numériques.
En effet, on ne vient pas dans cette formation seulement compléter sa culture générale et scientifique pour se préparer à des fonctions de dirigeant d’entreprise, mais acquérir une panoplie opérationnelle complète dans le triptyque : sciences, management et innovation.
Certains participants viennent de loin, comme Mamadou (déjà diplômé de l’X), conseiller du Président de la République du Sénégal, en charge de la stratégie pétrolière et gazière, ou comme Patrick, qui fait tous les mois le déplacement depuis Hong Kong ! Abdul, d’origine kenyane et formé en France, a une vaste expérience à l’international chez Total.
Chargé de l’insertion professionnelle au niveau du groupe, il vient chercher ici les clés qui permettront d’ouvrir davantage d’opportunités pour les jeunes grâce aux nouvelles technologies.
Il apprécie particulièrement de trouver des participants aux parcours tous très différents, mais aussi partageant des histoires personnelles qui peuvent les rassembler.
UN PROGRAMME INTENSIF POUR CADRES CONFIRMÉS
La moyenne d’âge est de 41 ans. Ce sont donc des cadres confirmés de grandes entreprises, mais aussi quelques dirigeants de PME qui apportent à cette première promotion leur expérience et une vision spécifique.
Un bémol quand même : les participantes sont en nette minorité, la parité n’est pas encore acquise ! Ce qui est aussi le reflet de la moindre présence, en général, des femmes dans les strates supérieures des organisations.
Le programme est intense : 50 journées de formation, réparties sur 12 modules résidentiels, dont trois à l’étranger (Allemagne, Chine et Californie) ; une préparation sérieuse pour chaque session, à base de lectures et de MOOCs ; et des travaux de projets en petits groupes.
Les sessions se font en français ou en anglais, selon la langue de l’intervenant et tous les participants naviguent facilement entre les deux langues.
Enfin, les échos reçus à la fois des professeurs et des participants révèlent des échanges stimulants et fructueux pour les deux populations. Compte tenu de la nouveauté du programme et des enjeux que représente l’Executive Education de haut niveau pour l’École, ce premier retour est très encourageant.