René MAYER (47) grande figure des Ponts et Chaussées
René Mayer est né le 7 février 1925 à Tunis, mais c’est l’Algérie qu’il a toujours considérée comme sa terre natale – notamment la petite ville de Penthièvre (aujourd’hui Aïn Berda), près de Bône (Annaba), dont sa famille, originaire du grand-duché de Bade, a contribué à la fondation au XIXe siècle.
Une terre natale pour laquelle il a toujours éprouvé un amour profond autant que raisonné, qui a largement inspiré son comportement et de remarquables livres.
Une carrière emblématique
Il commence sa carrière sur sa terre natale, au service ordinaire de Constantine, chargé des routes, des aéroports et de l’hydraulique de 1952 à 1957. Il accomplit déjà de belles réalisations, notamment le sauvetage du viaduc de Sidi Rached sur le Rhummel.
En 1944 René Mayer rejoint la Ire armée, avant de reprendre ses études en taupe à Alger. Reçu major de sa promotion spéciale à l’École polytechnique en 1947, rang conservé à sa sortie, il entre dans le corps des Ponts et Chaussées.
En 1957, il est directeur de l’habitat à Alger, multipliant par trois la construction de logements dans toute l’Algérie ; puis secrétaire général à l’Aménagement du territoire, et responsable du Plan (dit de Constantine), pour ensuite servir à la Délégation générale en Algérie jusqu’en 1962.
L’évolution de la situation le conduit à accepter un poste de chef d’une mission des Nations unies auprès du gouvernement grec, jusqu’en 1964. Il rejoint alors à Paris le ministère de la Construction, pour y être adjoint au directeur de l’aménagement foncier et de l’urbanisme.
En 1968, il est directeur régional de l’équipement de Provence- Alpes-Côte d’Azur, jusqu’en 1974.
À la même époque (1969−1975) il assure remarquablement le mandat de président de l’Association des ingénieurs des Ponts et Chaussées et des Mines. Il est également administrateur de l’université d’Aix-Marseille II, où il enseigne ainsi qu’à l’École des ingénieurs de Marseille (1968−1974).
La rénovation d’établissements publics prestigieux
Il est alors chargé de la direction générale de l’Institut géographique national (IGN) : il se bat pour trouver les ressources nécessaires à la vie de l’IGN, transformé en établissement public, sachant « industrialiser » la mentalité du personnel, adapter les structures, investir, gagner des marchés à l’étranger – tout cela en étant unanimement apprécié à l’intérieur de l’IGN comme par ses tuteurs et clients, achevant notamment la carte de France au 1⁄25 000e entamée au début du XXe siècle.
“ Il a transformé l’IGN et le CSTB en entreprises commerciales de réputation internationale ”
À l’époque, il est un temps conseiller municipal d’Aix-en-Provence (1976−1977).
Ce succès conduit le ministère à le nommer P.-D.G. du Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB) en 1980. Il le quitte en 1982, après l’avoir réorganisé et transformé en entreprise commerciale de réputation internationale, témoignant une fois de plus de ses qualités de chef d’entreprise, sachant « être de son temps » et innover raisonnablement et efficacement en permanence.
Un pied dans le privé : l’affaire Boussac
Pierre Dreyfus, ministre de l’Industrie, fait appel à lui pour présider Boussac- Saint-Frères, en grande difficulté après un dépôt de bilan de l’entreprise alors en possession des frères Willot.
“ Fidélité envers sa terre natale, volonté d’être de son temps ”
Avec son sens du service public, dans ce métier du textile bien différent de ceux que connaît habituellement un ingénieur des Ponts et Chaussées, il lutte courageusement pendant trois ans pour tenter de sauver l’organisme public qu’était devenue l’entreprise, gérante d’entités célèbres (Christian Dior, Le Bon Marché, Conforama, etc.). Les conditions sont néanmoins difficiles et René Mayer finit par céder BSF à Bernard Arnault (69).
René Mayer est alors nommé président de la 2e section du Conseil général des ponts et chaussées, fonction qu’il exerce remarquablement en y ajoutant celle de président du comité du Plan pour les nouvelles technologies de l’Information.
Une retraite active
Sa mission bien remplie, il prend sa retraite de fonctionnaire en 1991. Une retraite « active », puisqu’il est vice-président du Crédit social des fonctionnaires (CSF) jusqu’en 2004, et qu’il préside le Comité d’évaluation du programme IMPACT de la Commission européenne de 1993 à 1994 et la commission économique du Conseil national de l’information géographique jusqu’en 2000.
UN AUTEUR DE TÊTE ET DE CŒUR
À toutes les étapes de sa carrière, René Mayer a écrit.
Des publications liées à son métier : Féodalités ou démocratie ? (Marteau, 1968), La Rencontre de l’ingénieur et du philosophe (Les Éditions d’organisation, 1981), Gagner du temps sur le temps en 1989 et Information et Compétitivité en 1990 (La Documentation française), Pour une stratégie de l’Information (Publications de l’Union européenne, 1993).
Et des ouvrages sur sa terre natale : Algérie : mémoire déracinée (L’Harmattan, 1999) et un Dictionnaire biographique – Français d’Afrique du Nord – Ce qu’ils sont devenus (2005), où il expose ses convictions sur ce qu’aurait dû devenir cette Algérie chère à son cœur, en particulier si le plan de Constantine avait été effectivement mis en œuvre.
Admirateur de Mouloud Feraoun et d’Albert Camus, il voulait que soit « normalisée » la situation des Français musulmans, que soit réalisée « l’égalité des conditions sociales », la relation de l’Algérie avec la France se faisant par une association de type fédéral.
Il fonde par ailleurs Akropolis, un réseau de consultants de haut niveau au service de maîtres d’ouvrage d’aménagement et de construction, qu’il préside de 1991 à 1998 et quitte en 2004, et dirige le cabinet d’études René Mayer jusqu’en 2001.
Un grand serviteur fidèle
René Mayer a donc bien servi, au sens le plus noble du terme, en se dévouant au service public des populations françaises et algériennes.
Commandeur de la Légion d’honneur et commandeur de l’Ordre national du Mérite, il était aussi officier des Palmes académiques, et grand officier de l’Ordre national jordanien de l’Istiqlal.
Jusqu’à la fin de sa vie, il a marqué sa fidélité envers sa terre natale par son active participation au CLAN (Comité de liaison des associations nationales de rapatriés), et sa volonté d’être de son temps en s’impliquant dans le groupe X‑Europe.
Commentaire
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boussac st fréres hommage a rené Mayer
le président directeur général du groupe boussac, à cette époque m “avait nommer adjoint de direction et conseiller technique d “une des 45 unités du groupe boussac st frères en venant chercher mes compétences ma technicité et mes “expériences dans mon magasin de sport à l alpe d “huez , je me souviens de notre entretien lorsque le président m “a demander de lui décrire techniquement et sans complaisance une combinaison sous la marque ted lapidus à l “époque en portefeuille du groupe boussac saint frères , il faut admettre que ce recrutement pour co diriger une des unités textile du groupe Boussac et me nommer conseiller technique pour une des 45 unités industrielles du groupe à Bethune (à 60 klm de Lille) est peu banale et un exemple de venir chercher les compétences à la base de notre société afin in fine, de réussir une marque haut de gamme de vêtements de ski technique et deux sous ‑marques grande surface, un exemple de réussite qui devrait inspirer les jeunes diplômés des grandes écoles du commerce exemplarité d un président venant chercher lui même les compétences d un autodidacte plutôt que de déléguer a des intermédiaires
hommage à vous monsieur le President Mayer hommage et condoléances à votre famille , à votre sens, de l entreprise industriel et de votre grande intuition mais aussi, de se que veux dire le travail sacralistique en Françe,ainsi que le bon sens d un grand homme français.
Eddy Lacroix
conseiller en stratégie économique et touristique à l international apporteur d “affaires à l international,
ex adjoint de direction et conseiller technique groupe Boussac saint frère,ex dirigeant distribution sport , ex conseiller technique groupe de marques Lejaby et Olympic a Lyon,
ex promus professeur de l école nationale de ski alpin de Chamonix-mont ‑blanc, ex membre des équipes de Françe de ski alpin trois fois champion, de Françe professionnel de slalom par équipe.