Veolia

Renforcer l’autonomie énergétique des territoires en valorisant les déchets !

Dossier : Vie des entreprisesMagazine N°758 Octobre 2020

Pour répondre aux aspi­ra­tions citoyennes, à l’autonomie locale et à la pré­ser­va­tion de l’environnement, de nom­breux ter­ri­toires s’engagent dans des démarches de “ter­ri­toires à éner­gie posi­tive”, non seule­ment pour réduire leurs besoins en éner­gie au maxi­mum, mais aus­si pour les cou­vrir par des éner­gies renou­ve­lables locales, à 100 % ou plus. Source d’énergie pro­duite loca­le­ment, les déchets non recy­clables consti­tuent un poten­tiel de valeur qui mérite d’être mieux exploi­té. C’est jus­te­ment le défi rele­vé par Veo­lia au quotidien.

S’engager vers des territoires à énergie positive

La valo­ri­sa­tion éner­gé­tique des déchets à proxi­mi­té du lieu où ils sont pro­duits per­met aux ter­ri­toires, dans le res­pect de la hié­rar­chie des trai­te­ments, de mettre en place des dyna­miques envi­ron­ne­men­tales et sociales ver­tueuses, en don­nant la prio­ri­té à la réduc­tion des déchets, au réem­ploi, et au recyclage.

Elle per­met de réduire la dépen­dance éner­gé­tique du ter­ri­toire à des éner­gies venant d’ailleurs, sou­vent de très loin. De ce fait, elle réduit le coût de trans­port des éner­gies et les déper­di­tions liées à l’acheminement.

L’UVE du Grand Reims opé­rée par Veo­lia a ain­si noué un par­te­na­riat avec la Ligue de Pro­tec­tion des Oiseaux pour ins­tal­ler un nichoir pour fau­con pèle­rin sur sa che­mi­née, haute de 80 mètres.

Pour les habi­tants, l’énergie pro­duite per­met de chauf­fer des loge­ments avec une éner­gie renou­ve­lable et com­pé­ti­tive en termes de prix, du fait d’un taux de TVA réduit.

Une UVE contri­bue aus­si au dyna­misme éco­no­mique du ter­ri­toire, car elle fait appel loca­le­ment à des emplois de tech­ni­ciens hau­te­ment qualifiés.

En réno­vant leurs UVE et en misant sur des tech­no­lo­gies de der­nière géné­ra­tion, les col­lec­ti­vi­tés peuvent à la fois pro­duire de l’électricité et de la cha­leur en quan­ti­tés suf­fi­santes pour ali­men­ter plu­sieurs quar­tiers, voire la tota­li­té d’une ville.

Et si la pro­duc­tion de cha­leur néces­site la pré­sence d’un réseau de cha­leur à proxi­mi­té, la pro­duc­tion d’électricité est pos­sible sur tous types de territoires.


Les faits

  • La valo­ri­sa­tion éner­gé­tique des déchets repré­sente la 3e source de pro­duc­tion d’électricité renou­ve­lable, après l’hydraulique et l’éolien.
  • En 2018, l’énergie pro­duite grâce aux déchets a per­mis une éco­no­mie de 1,6 mil­liard de litres de fioul.
  • 58 % des Fran­çais estiment que les inves­tis­se­ments des col­lec­ti­vi­tés locales doivent aug­men­ter pour les dis­po­si­tifs d’énergie verte et de tran­si­tion énergétique.
  • En 2015, un tiers des déchets muni­ci­paux béné­fi­cie d’une valo­ri­sa­tion éner­gé­tique en France, contre 53 % pour le Danemark.
  • La pro­duc­tion d’électricité (hors valo­ri­sa­tion des déchets) repré­sente 47 % des émis­sions de gaz à effet de serre du sec­teur éner­gé­tique.

Maximiser la production d’énergie

La moder­ni­sa­tion et l’optimisation des uni­tés de valo­ri­sa­tion éner­gé­tiques exis­tantes est un levier déter­mi­nant pour accroître la pro­duc­tion d’énergie locale.

Le déve­lop­pe­ment de la co-géné­ra­tion, à savoir de la pro­duc­tion simul­ta­née de cha­leur et d’électricité à par­tir d’une même ins­tal­la­tion, comme le recours plus géné­ral aux tech­no­lo­gies les plus per­for­mantes per­met de pro­duire plus d’énergie à par­tir de la même quan­ti­té de déchets.

Mais le levier tech­no­lo­gique n’est pas le seul fac­teur d’amélioration.

Un pilo­tage opti­mi­sé des flux de matières au niveau du bas­sin de vie, qui, après tri des déchets cor­res­pon­dants aux cri­tères de filières de recy­clage, sélec­tionne ceux au pou­voir calo­ri­fique le plus impor­tant, doit contri­buer à maxi­mi­ser l’extraction de valeur issue des déchets.

Demain, les combustibles solides de récupération.
Comment continuer à progresser dans la production de chaleur renouvelable, et atteindre l’objectif national de multiplication par 5 d’ici 2030 ? Comment, par ailleurs, réduire de 30 % la consommation d’énergie fossile d’ici 2030 ?

De nou­velles formes de valo­ri­sa­tion éner­gé­tique des déchets doivent pou­voir y contri­buer, et les col­lec­ti­vi­tés concou­rir à l’atteinte de ces objec­tifs natio­naux.

“La valorisation énergétique des déchets à proximité du lieu où ils sont produits permet aux territoires, dans le respect de la hiérarchie des traitements, de mettre en place des dynamiques environnementales et sociales vertueuses, en donnant la priorité à la réduction des déchets, au réemploi, et au recyclage.”

Sans compter que la réduction de 50 % des capacités de stockage des déchets en 2025 pose un défi majeur aux collectivités : comment valoriser d’ici là 8 millions de tonnes de déchets supplémentaires ?

Les dis­po­si­tions déjà ini­tiées – pré­ven­tion de pro­duc­tion des déchets à la source, nou­velles res­pon­sa­bi­li­tés élar­gies des pro­duc­teurs (REP), exten­sion des consignes de tri sur les embal­lages ména­gers, inter­dic­tion des pailles et touillettes… – per­met­tront au mieux de trai­ter 1 mil­lion de tonnes sup­plé­men­taires. Ce sont donc 7 mil­lions de tonnes qui devront trou­ver une voie de recy­clage ou de valo­ri­sa­tion, qui n’existent pas aujourd’hui.

En l’état, des techniques de recyclage disponibles et des projections que nous pouvons en avoir à horizon des prochaines années, le développement de la valorisation énergétique de Combustibles solides de récupération (CSR) offre des perspectives majeures.

Les CSR sont pro­duits après la valo­ri­sa­tion sous forme de matière des flux de déchets, ne se posant de fait pas en com­pé­ti­tion avec le recy­clage matière, mais en étant complémentaires.

C’est donc parce qu’elle consti­tue une alter­na­tive de pre­mier ordre au sto­ckage, et qu’elle s’inscrit dans une logique de sub­sti­tu­tion aux éner­gies fos­siles, que cette nou­velle forme de valo­ri­sa­tion éner­gé­tique est désor­mais sou­hai­tée et encou­ra­gée par les pou­voirs publics.

L’Ademe a lan­cé des pre­miers appels à pro­jets. Pour les col­lec­ti­vi­tés, il peut s’agir d’une oppor­tu­ni­té autant envi­ron­ne­men­tale qu’économique à sai­sir, pour par­ti­ci­per au ren­for­ce­ment de la contri­bu­tion des déchets au mix éner­gé­tique national.


Reims – production d’électricité ou de chaleur
Il n’y a plus à choisir !

Un groupe tur­bo-alter­na­teur a ain­si été mis en ser­vice sur l’unité de valo­ri­sa­tion éner­gé­tique Remi­val, opé­rée par Veo­lia, pour assu­rer la pro­duc­tion de plus de 12 000 MWh d’électricité à par­tir de la vapeur pro­duite – soit l’équivalent de la consom­ma­tion de plus de 5 000 per­sonnes / an.

Ce dis­po­si­tif vient ren­for­cer le pro­ces­sus de valo­ri­sa­tion éner­gé­tique exis­tant, qui per­met­tait déjà de trans­for­mer en éner­gie ther­mique la cha­leur pro­duite par la com­bus­tion des déchets et d’alimenter le réseau de chauf­fage urbain du quar­tier Croix-Rouge à Reims.


Pour en savoir plus : http://recyclage.veolia.fr/

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