Renforcer l’autonomie énergétique des territoires en valorisant les déchets !
Pour répondre aux aspirations citoyennes, à l’autonomie locale et à la préservation de l’environnement, de nombreux territoires s’engagent dans des démarches de “territoires à énergie positive”, non seulement pour réduire leurs besoins en énergie au maximum, mais aussi pour les couvrir par des énergies renouvelables locales, à 100 % ou plus. Source d’énergie produite localement, les déchets non recyclables constituent un potentiel de valeur qui mérite d’être mieux exploité. C’est justement le défi relevé par Veolia au quotidien.
S’engager vers des territoires à énergie positive
La valorisation énergétique des déchets à proximité du lieu où ils sont produits permet aux territoires, dans le respect de la hiérarchie des traitements, de mettre en place des dynamiques environnementales et sociales vertueuses, en donnant la priorité à la réduction des déchets, au réemploi, et au recyclage.
Elle permet de réduire la dépendance énergétique du territoire à des énergies venant d’ailleurs, souvent de très loin. De ce fait, elle réduit le coût de transport des énergies et les déperditions liées à l’acheminement.
L’UVE du Grand Reims opérée par Veolia a ainsi noué un partenariat avec la Ligue de Protection des Oiseaux pour installer un nichoir pour faucon pèlerin sur sa cheminée, haute de 80 mètres.
Pour les habitants, l’énergie produite permet de chauffer des logements avec une énergie renouvelable et compétitive en termes de prix, du fait d’un taux de TVA réduit.
Une UVE contribue aussi au dynamisme économique du territoire, car elle fait appel localement à des emplois de techniciens hautement qualifiés.
En rénovant leurs UVE et en misant sur des technologies de dernière génération, les collectivités peuvent à la fois produire de l’électricité et de la chaleur en quantités suffisantes pour alimenter plusieurs quartiers, voire la totalité d’une ville.
Et si la production de chaleur nécessite la présence d’un réseau de chaleur à proximité, la production d’électricité est possible sur tous types de territoires.
Les faits
- La valorisation énergétique des déchets représente la 3e source de production d’électricité renouvelable, après l’hydraulique et l’éolien.
- En 2018, l’énergie produite grâce aux déchets a permis une économie de 1,6 milliard de litres de fioul.
- 58 % des Français estiment que les investissements des collectivités locales doivent augmenter pour les dispositifs d’énergie verte et de transition énergétique.
- En 2015, un tiers des déchets municipaux bénéficie d’une valorisation énergétique en France, contre 53 % pour le Danemark.
- La production d’électricité (hors valorisation des déchets) représente 47 % des émissions de gaz à effet de serre du secteur énergétique.
Maximiser la production d’énergie
La modernisation et l’optimisation des unités de valorisation énergétiques existantes est un levier déterminant pour accroître la production d’énergie locale.
Le développement de la co-génération, à savoir de la production simultanée de chaleur et d’électricité à partir d’une même installation, comme le recours plus général aux technologies les plus performantes permet de produire plus d’énergie à partir de la même quantité de déchets.
Mais le levier technologique n’est pas le seul facteur d’amélioration.
Un pilotage optimisé des flux de matières au niveau du bassin de vie, qui, après tri des déchets correspondants aux critères de filières de recyclage, sélectionne ceux au pouvoir calorifique le plus important, doit contribuer à maximiser l’extraction de valeur issue des déchets.
Demain, les combustibles solides de récupération.
Comment continuer à progresser dans la production de chaleur renouvelable, et atteindre l’objectif national de multiplication par 5 d’ici 2030 ? Comment, par ailleurs, réduire de 30 % la consommation d’énergie fossile d’ici 2030 ?
De nouvelles formes de valorisation énergétique des déchets doivent pouvoir y contribuer, et les collectivités concourir à l’atteinte de ces objectifs nationaux.
“La valorisation énergétique des déchets à proximité du lieu où ils sont produits permet aux territoires, dans le respect de la hiérarchie des traitements, de mettre en place des dynamiques environnementales et sociales vertueuses, en donnant la priorité à la réduction des déchets, au réemploi, et au recyclage.”
Sans compter que la réduction de 50 % des capacités de stockage des déchets en 2025 pose un défi majeur aux collectivités : comment valoriser d’ici là 8 millions de tonnes de déchets supplémentaires ?
Les dispositions déjà initiées – prévention de production des déchets à la source, nouvelles responsabilités élargies des producteurs (REP), extension des consignes de tri sur les emballages ménagers, interdiction des pailles et touillettes… – permettront au mieux de traiter 1 million de tonnes supplémentaires. Ce sont donc 7 millions de tonnes qui devront trouver une voie de recyclage ou de valorisation, qui n’existent pas aujourd’hui.
En l’état, des techniques de recyclage disponibles et des projections que nous pouvons en avoir à horizon des prochaines années, le développement de la valorisation énergétique de Combustibles solides de récupération (CSR) offre des perspectives majeures.
Les CSR sont produits après la valorisation sous forme de matière des flux de déchets, ne se posant de fait pas en compétition avec le recyclage matière, mais en étant complémentaires.
C’est donc parce qu’elle constitue une alternative de premier ordre au stockage, et qu’elle s’inscrit dans une logique de substitution aux énergies fossiles, que cette nouvelle forme de valorisation énergétique est désormais souhaitée et encouragée par les pouvoirs publics.
L’Ademe a lancé des premiers appels à projets. Pour les collectivités, il peut s’agir d’une opportunité autant environnementale qu’économique à saisir, pour participer au renforcement de la contribution des déchets au mix énergétique national.
Reims – production d’électricité ou de chaleur
Il n’y a plus à choisir !
Un groupe turbo-alternateur a ainsi été mis en service sur l’unité de valorisation énergétique Remival, opérée par Veolia, pour assurer la production de plus de 12 000 MWh d’électricité à partir de la vapeur produite – soit l’équivalent de la consommation de plus de 5 000 personnes / an.
Ce dispositif vient renforcer le processus de valorisation énergétique existant, qui permettait déjà de transformer en énergie thermique la chaleur produite par la combustion des déchets et d’alimenter le réseau de chauffage urbain du quartier Croix-Rouge à Reims.
Pour en savoir plus : http://recyclage.veolia.fr/