Se nourrir de l’incertitude pour entreprendre
Avec un titre volontairement provocateur l’auteur nous annonce dès l’avant-propos qu’il cherche à vaincre la peur d’entreprendre dont une des causes serait justement l’incertitude qui « brouille notre vision de l’avenir ».
Ce livre est assez surprenant dans la mesure où il constitue davantage un essai sur l’incertitude qu’un ouvrage de management où serait étudiée une succession de cas permettant au lecteur de juger de manière empirique : comment faire face aux différents types d’aléas, comment rebondir sur un premier échec, comment acquérir une bonne réactivité…
Ici, il s’agit d’un court traité sur le concept même d’incertitude ; on fait appel à Pline l’Ancien, Christophe Colomb, Clausewitz, La Fontaine, Bertrand Russell, Aldous Huxley, Roland Barthes, etc.
Le livre se lit cependant facilement et propose des remarques intéressantes ; on imagine que l’auteur doit être un excellent animateur de séminaires pour permettre à des collaborateurs d’entreprise de sortir momentanément d’un travail souvent trop routinier.
Mais cet essai ne sera peut-être pas d’un grand secours pour fonder une start-up ambitieuse, un projet qui, chaque année, intéresse un nombre croissant de jeunes et de moins jeunes nourris par la certitude de vouloir entreprendre.
2 Commentaires
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Un voyage de l’incertitude à la certitude
Et si on considérait que le rôle de l’entrepreneur était de faire passer les parties prenantes à son entreprise de l’état d’incertitude [du retour de la mise, pour les investisseurs] à l’état de certitude [des avantages du produit, mais pour le client] ?
Tru Dô-Khac 79
Cher Jean, je trouve ta
Cher Jean, je trouve ta recension par trop injuste. Certes, le livre de Laurent Quivogne n’est pas un guide de création de start-up. Mais je suis certain qu’il aidera de nombreux créateurs à traverser les périodes de doute et d’incertitude auxquelles il sera nécessairement confronté. Contrairement à ce qu’on peut croire, l’incertitude est le quotidien de tout entrepreneur – quelle que soit la taille de son entreprise. Et c’est la bonne gestion de cette incertitude qui fait les entrepreneurs qui réussissent. Et non les manuels à l’intention des créateurs de start-up qui racontent pour la 100 000ième fois l’histoire de Uber ou de Airbnb, qui ne lui seront d’aucune utilité…