Secrète Lalibela. Roman
Olivier Castaignède est, comme de nombreux camarades, tenté par l’écriture. Après les Télécom, il passe de nombreuses années en Asie dans diverses fonctions de conseil et de management. Parmi ses passions il y a l’Afrique, en particulier l’Éthiopie et sa civilisation chrétienne très ancienne. Dans une action très ramassée, sur quelques semaines, l’auteur nous emmène dans les églises rupestres de Lalibela sur les hauts plateaux de l’Éthiopie, à Phnom Penh et à Paris. Une femme d’affaires, un journaliste et une belle Éthiopienne se retrouvent piégés par un gigantesque éboulement dans une des églises qui recèlent des inscriptions secrètes que seuls les prêtres peuvent connaître. Le reporter parvient à en prendre des clichés, ce qui est un sacrilège. Chacun a un enjeu : le reporter, créer un scoop, la femme d’affaires, installer un hôtel à Lalibela, et l’Éthiopienne, empêcher le sacrilège. Mais chacun a aussi ses secrets qui peuvent devenir des moyens de chantage les concernant. L’auteur manie parfaitement la tension, le suspens et le rebondissement. C’est une fiction et il ne faut pas forcément chercher une leçon. Mais chacun, à sa manière, tente un détournement des événements à son avantage, qui pour atteindre le succès, qui pour sauver sa carrière, qui pour garder caché le secret de son origine transgenre. Les mensonges s’accumulent jusqu’à ne plus être gérables. Ne dévoilons pas l’intrigue. Il reste du livre un déroulement bien mené et des visions du site de Lalibela et de la ville de Phnom Penh, qui sont de véritables invitations au voyage.