Sept ans à la tête de l’École
Ne pouvant, au terme d’un mandat de sept années comme directeur général de l’École polytechnique, livrer tous mes sentiments dans un éditorial, je m’en tiendrai à trois : l’extraordinaire qualité de talents, si divers, que j’ai eu la chance d’y côtoyer, la certitude que l’École a su évoluer pour répondre aux défis majeurs de notre temps et la confiance en l’avenir.
Ne pouvant, au terme d’un mandat de sept années comme directeur général de l’École polytechnique, livrer tous mes sentiments dans un éditorial, je m’en tiendrai à trois : l’extraordinaire qualité de talents, si divers, que j’ai eu la chance d’y côtoyer, la certitude que l’École a su évoluer pour répondre aux défis majeurs de notre temps et la confiance en l’avenir.
Le premier point m’aura le plus marqué grâce aux relations de grande proximité que le directeur général est à même de nouer avec les enseignants, les chercheurs, le personnel du soutien, les élèves et les étudiants. On ne peut qu’être émerveillé par la concentration de talents, mais aussi par la somme d’engagement, de passion, d’imagination que l’on observe tous les jours dans les projets ou les initiatives, comme dans le fonctionnement quotidien de l’École. Cette richesse est exceptionnelle ; la souligner est un devoir pour qu’elle ne soit pas davantage reconnue hors de nos frontières que dans notre pays.
L’évolution de l’École est tout aussi remarquable. Elle touche à la fois l’élargissement des formations et du recrutement, l’enseignement et la pédagogie, l’insertion professionnelle des élèves, le développement de la recherche, l’accent porté sur l’entrepreneuriat et l’innovation, tout en conservant le socle de base fondé sur la pluridisciplinarité, la formation humaine et l’ouverture internationale. La part prise par les ressources propres a parallèlement permis d’aller plus vite et plus loin sur ces voies de progrès, tout en renforçant les liens avec les entreprises. Cette évolution n’a au fond qu’un seul but : faire en sorte que ce qui se fait à l’École en matière de recherche comme ce qui en sort en matière de diplômés soit à même de répondre aux besoins d’un pays à réindustrialiser, comme aux défis de la mondialisation, de l’énergie, de l’allongement de la vie, de l’environnement, du développement.
Ma confiance en l’avenir de l’École est totale, et je souhaite la faire partager aux lecteurs de La Jaune et la Rouge dont je sais l’attachement et ai pu apprécier le soutien. L’évolution que je viens d’évoquer l’a bien préparée à aborder le contexte dans lequel elle s’insère désormais. Ayant capitalisé sur ce qui fait sa force et sa singularité, elle sera à même d’apporter ses atouts uniques à la future Université Paris-Saclay, tout en bénéficiant des synergies remarquables qui ne manqueront pas de naître de la densification du campus. Il s’agit d’abord de gagner en visibilité et en attractivité à l’international, mais aussi de mieux répondre, en termes de talents, de recherche et d’innovation, aux besoins du développement technologique et économique du pays.
Car tel est bien le double objectif que l’École poursuit avec persévérance et qui oriente tous ses choix. C’est à l’aune internationale que doit se mesurer la qualité de l’École polytechnique, par les étudiants internationaux que nous attirons, par l’accueil réservé à nos élèves à l’étranger, par la réputation de nos enseignants. C’est par les responsabilités qu’exercent ses Anciens qu’elle répond pleinement à sa mission.
Je mesure le chemin parcouru et je suis fier d’y avoir contribué grâce à l’investissement de toute l’École à laquelle je tiens à rendre hommage, mais aussi grâce à la confiance du conseil d’administration et à l’appui de la communauté polytechnicienne. Je souhaite à Yves Demay une pleine réussite face aux nombreux défis qu’il aura, à son tour, à relever, et autant de satisfactions humaines et professionnelles que j’en ai trouvé à la tête de l’École.