Souvenirs d’anciens
Le courrier de Georges Lacroix (43) dans la rubrique Magnan du numéro d’août-septembre dernier est intéressant mais appelle une remarque concernant le STO et la direction d’alors de l’École.
Celle-ci ne décourageait pas les élèves de participer au STO, loin de là, comme en témoigne l’un des rares élèves qui ont préféré alors partir en Afrique du Nord, André Bénard (42). Le sous-gouverneur Tarlé (19) rappelait aux élèves les règles du jeu : « le STO pour la relève des prisonniers et la survie de l’École », comme en témoignent dans leur ouvrage (Témoins de la fin du IIIe Reich – Des polytechniciens témoignent, L’Harmattan 2004) des camarades partis en Allemagne dans le cadre du STO.
L’historien Philippe Burrin écrit quant à lui (ouvrage collectif Le Choix des X, dir. Marc-Olivier Baruch (75) et Vincent Guigueno (88), Fayard 2000) que l’École des mines et l’École polytechnique avaient fourni « des groupes entiers d’élèves pour le STO – dans le cas de la seconde presque tous ses élèves » (p. 80).
Ce point à caractère historique méritait d’être souligné.
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La légende a longtemps
La légende a longtemps prévalu sur la réalité en ce qui concerne la France sous l’Occupation. de Gaulle l’avait voulu ainsi : pour que la France puisse panser ses plaies et se reconstruire, il fallait que tous les Français aient été résistants.
La réalité est évidemment tout autre. Esambert fait oeuvre salutaire en remettant les choses a leur place. Les résistants et les réfractaires au STO n’en sont que plus héroïques : X ou autres, ils furent minoritaires. Gloire a leur mémoire !