SYSNAV : la technologie magnéto-inertielle au service du progrès médical
À travers son programme Healthcare, SYSNAV a développé le Syde®, un dispositif médical permettant de calculer des variables représentatives de l’état de santé de patients en analysant leurs mouvements « en vie réelle ». Sysnav est ainsi la première entreprise au monde à avoir qualifié auprès des autorités réglementaires une variable digitale comme critère utilisable dans des essais cliniques pour déterminer l’efficacité d’un traitement. Le point avec Tanguy Terray (X10), Responsable du programme Healthcare.
Quel est le positionnement du programme Healthcare de SYSNAV ?
La mission de notre programme est de contribuer à l’avancée de la recherche sur des pathologies graves qui affectent le mouvement et pour lesquelles il n’existe le plus souvent aucun traitement. Nous sommes convaincus que des données précises, issues de l’environnement quotidien du patient, et analysées par des algorithmes développés spécifiquement dans cet objectif, permettent de mieux comprendre ces maladies et de quantifier l’évolution des symptômes des patients. Pour y parvenir, nous travaillons main dans la main avec des leaders de la recherche clinique : médecins et centres hospitaliers, partenaires académiques, de nombreux laboratoires pharmaceutiques et biotechs, associations de patients…
En quoi le Syde diffère-t-il de capteurs grand public comme l’Apple Watch ou le Fitbit ?
Notre capteur de mouvements est conçu pour apporter des données fiables dans le contexte à fort enjeu des essais cliniques. Là où un capteur grand public peut par exemple confondre un pas et une secousse au poignet, nous avons la capacité de reconstruire les mouvements des patients grâce à la précision de notre technologie magnéto-inertielle. Nous pouvons ainsi quantifier très finement la progression de la maladie, et in fine l’efficacité des traitements.
Actuellement, quels sont les projets et les sujets qui vous mobilisent ?
Nous développons notre expertise sur plusieurs pathologies au-delà des maladies neuromusculaires, notre cœur de métier historique. Nous travaillons par exemple sur le syndrome d’Angelman, une maladie du spectre autistique particulièrement dévastatrice pour la qualité de vie des patients et de leurs parents.
Quelle que soit la pathologie, nous adoptons la même méthodologie scientifique : tout d’abord, une phase de collecte de données et de recherche qualitative avec des médecins, des experts académiques et des associations de patients pour identifier les symptômes les plus dommageables à la qualité de vie des patients. Cette phase nous permet d’utiliser par la suite notre savoir-faire unique d’ingénierie et de développement d’algorithmes pour aboutir à des variables pertinentes pour le patient. Puis, pour avoir un impact large sur l’industrie des essais cliniques, nous travaillons sur la qualification des variables développées auprès des autorités réglementaires. Sysnav est ainsi la première entreprise au monde à avoir qualifié auprès des autorités règlementaires européennes une variable digitale comme critère d’évaluation de l’efficacité des traitements dans la myopathie de Duchenne.
Enfin, nous avons récemment conclu un partenariat de grande ampleur avec un laboratoire pharmaceutique qui permettra de penser l’avenir des solutions de collecte de données en vie réelle aussi bien au sein qu’en-dehors des essais cliniques.
Quels sont vos principaux enjeux à venir ?
Nous avons la chance de connaître une très forte croissance, avec toutes les opportunités et les défis qui vont avec ! Nous avons une ambition forte : devenir un standard pour l’analyse de la mobilité en recherche clinique. Pour ce faire, nous souhaitons développer notre expertise sur plus de pathologies, analyser davantage de données, être encore plus présents dans l’écosystème, préparer nos opérations à une croissance soutenue sur tous les continents…
Bref, nous avons une grande diversité de challenges à relever, et pour affronter ces enjeux nous sommes en recherche permanente de nouveaux talents passionnés par les technologies de rupture et l’innovation médicale.