Tchernobyl, un « nuage » passe…
Tchernobyl, un « nuage » passe…, comporte trois grandes parties, qui abordent toutes les questions que cette catastrophe a pu poser.
Dans une première partie les auteurs suivent l’actualité au jour le jour : qu’a‑t-il été dit par les autorités, qu’a‑t-il été rapporté par les médias, qu’a‑t-il été caché au cours des deux semaines fatidiques qui ont suivi le 28 avril 1986, date de la révélation de la catastrophe ?
La deuxième partie entre dans le fond des diverses polémiques scientifiques qui ont fait rage après l’accident : les normes de radioactivité admissibles dans les aliments, le niveau de contamination des sols et des aliments en France, le niveau des doses reçues par les Français et des risques associés d’induction de cancers de la thyroïde.
Le livre aborde enfin dans sa dernière partie diverses réflexions critiques sur la communication pendant un accident, sur les réactions médiatiques observées, sur l’utilisation du principe de précaution.
Que n’a‑t-on dit sur le panache de Tchernobyl, rapidement transformé en « nuage qui s’est arrêté à la frontière… » Près d’un quart de siècle plus tard, cette phrase mythique est devenue le symbole de la volonté de secret, le symbole du « on ne nous dit pas tout », l’archétype d’un fiasco médiatique. Peut-on s’attaquer à un mythe ? Ou est-ce une mission impossible ? C’est cependant l’entreprise réussie de Bernard Lerouge et de ses deux collaborateurs.
En définitive, Tchernobyl, un « nuage » passe…, est un livre passionnant, très documenté, qui bouscule beaucoup d’idées reçues sur la catastrophe de Tchernobyl, et force à réfléchir.
À lire absolument.