Tchernobyl, un « nuage » passe…

Dossier : Arts, Lettres et SciencesMagazine N°645 Mai 2009Par : Bernard Lerouge (52) avec la collaboration d’Yvon Grall et Pierre SchmittRédacteur : Pierre BACHER (52)

Tcher­no­byl, un « nuage » passe…, com­porte trois grandes par­ties, qui abordent toutes les ques­tions que cette catas­trophe a pu poser.

Dans une pre­mière par­tie les auteurs suivent l’actualité au jour le jour : qu’a‑t-il été dit par les auto­ri­tés, qu’a‑t-il été rap­por­té par les médias, qu’a‑t-il été caché au cours des deux semaines fati­diques qui ont sui­vi le 28 avril 1986, date de la révé­la­tion de la catastrophe ?

La deuxième par­tie entre dans le fond des diverses polé­miques scien­ti­fiques qui ont fait rage après l’accident : les normes de radio­ac­ti­vi­té admis­sibles dans les ali­ments, le niveau de conta­mi­na­tion des sols et des ali­ments en France, le niveau des doses reçues par les Fran­çais et des risques asso­ciés d’induction de can­cers de la thy­roïde.

Le livre aborde enfin dans sa der­nière par­tie diverses réflexions cri­tiques sur la com­mu­ni­ca­tion pen­dant un acci­dent, sur les réac­tions média­tiques obser­vées, sur l’utilisation du prin­cipe de précaution.

Que n’a‑t-on dit sur le panache de Tcher­no­byl, rapi­de­ment trans­for­mé en « nuage qui s’est arrê­té à la fron­tière… » Près d’un quart de siècle plus tard, cette phrase mythique est deve­nue le sym­bole de la volon­té de secret, le sym­bole du « on ne nous dit pas tout », l’archétype d’un fias­co média­tique. Peut-on s’attaquer à un mythe ? Ou est-ce une mis­sion impos­sible ? C’est cepen­dant l’entreprise réus­sie de Ber­nard Lerouge et de ses deux collaborateurs.

En défi­ni­tive, Tcher­no­byl, un « nuage » passe…, est un livre pas­sion­nant, très docu­men­té, qui bous­cule beau­coup d’idées reçues sur la catas­trophe de Tcher­no­byl, et force à réfléchir.

À lire absolument.
 

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