Témoignage
Thessalonique, ces anciennes rues montantes ont conduit des jeunes Méditerranéens jusqu’à la montagne Sainte-Geneviève.
J’ai fait partie des élèves étrangers entrés à l’École polytechnique par le concours spécial de l’année 1938, ce que l’on appelle aujourd’hui la voie CP1. Ces élèves étaient entièrement francophones mais de culture multilingue. J’ai ensuite fait carrière dans l’industrie française pendant les » trente glorieuses « .
Je ne connaissais pas ce nouveau statut du CP2, exposé par Roland Sénéor, ni la réforme des études évoquée par le général Novacq.
Il ne me paraît pas possible d’intéresser à long terme un nombre suffisant d’élèves étrangers du type CP2 s’il n’y a pas rapidement :
- une réelle ouverture internationale de l’École : enseignants, stages, relations publiques, etc.,
- modification du cursus des études pour tous les élèves, français et étrangers, impliquant un allongement de leur durée. Ils pourront ainsi acquérir une formation technique complémentaire, leur permettant, à la sortie de l’École, de s’engager directement dans l’industrie, la recherche, etc., en France ou à l’étranger.
Le succès futur de la voie CP2 dépendra, à mon avis, entièrement de l’évolution ci-dessus.