Témoignages et Visites
Quelques visites récentes d’X-Loire-Atlantique.
Arronax, un cyclotron unique au monde
Un cyclotron unique au monde vient d’être installé à Nantes, plus exactement à Saint-Herblain, à proximité du CHU et du Centre de lutte contre le cancer. Cet instrument est hors du commun avec des caractéristiques uniques (pour les spécialistes : énergie 70 MeV, intensité 2 x 375 microA) et sa destination, la recherche en médecine nucléaire et en radiochimie. Il va donner à Nantes et au Grand Ouest la possibilité de mener des programmes de recherches de pointe et de créer un véritable pôle Nucléaire et Santé. Il va aussi avoir un rôle économique en produisant des radionucléides pour l’industrie radiopharmaceutique et en attirant des entreprises.
Son nom est un clin d’œil au professeur Arronax, créé par Jules Verne dans Vingt mille lieues sous les mers. C’est aussi l’acronyme d’Accélérateur pour la Recherche en Radiochimie et en Oncologie Nucléaire de Nantes-Atlantique.
Jacques Barbet (69), directeur de recherche au Centre de recherche en cancérologie de Nantes-Angers et Jacques Martino (centralien), directeur du Laboratoire Subatech de l’École des mines de Nantes, à l’origine du projet ainsi que Jean-François Chatal, professeur à la Faculté de médecine de Nantes, ont raconté une collaboration réussie entre physiciens, biologistes et médecins. Ébauché en 1999, inauguré en novembre 2008, Arronax a produit les premiers radionucléides en mars 2010. Ce dîner-débat, très apprécié par une audience nombreuse, a été suivi par une visite sur le site.
Jacques Barbet (69)
Les chantiers de l’île de Nantes
Le grand projet de renouvellement de l’île de Nantes est exceptionnel à bien des égards. Sur un espace de 337 hectares très proche du centre historique, il bénéficie d’un potentiel considérable d’extension de ce centre : plus d’un million de mètres carrés constructibles pour l’habitat, les activités, les grands équipements (recherche université, hôpital, etc.) et 160 hectares d’espaces publics. Il organise la reconquête des berges de la Loire pour la promenade, les loisirs, la fête. Nos camarades ont bien répondu à l’invitation du Bureau : 47 personnes étaient présentes, dont une joyeuse troupe de 12 enfants qui ont particulièrement apprécié leurs ébats dans les anciennes cales de lancement des paquebots, sur les quais de Loire aménagés ou autour du gigantesque éléphant installé dans les anciennes halles des constructions navales et bien emblématiques des Folies nantaises du Royal de Luxe. Les exposés et la conduite de la visite étaient brillamment assurés par Laurent Théry, directeur de la société d’aménagement et Olivier Tardy, chef de projet, qui ont été assaillis de questions. Les visiteurs rassasiés d’urbanisme et d’aménagement se sont repliés un peu moins nombreux dans un bistrot sympathique, tout près des bizarres machines de l’île et de l’éléphant.
Jean Rouillon (61)
La boule nantaise
Depuis quelques années, le groupe retrouve ou découvre ses racines locales en proposant un après-midi détente autour de la boule nantaise. La particularité du jeu nantais est la nature de son terrain en forme de cuvette (comme le montre la photo). La raison d’une telle forme est historique : les origines du jeu remonteraient aux parties jouées entre les marins des péniches qui drainaient la Loire. Une fois leur tâche accomplie, les cales à fond plat légèrement courbées débarrassées du sable devenaient le lieu idéal de leurs parties. Une fois le folklore dépassé, les parties peuvent commencer, pleines de surprises.
Pour les novices, ce jeu paraît véritablement chaotique, au sens mathématique du terme : les trajectoires des boules (qui doivent nécessairement rouler sur le terrain) sont très sensibles aux conditions initiales, les lancers sont donc quasi aléatoires. Du moins c’est ainsi que se rassurent les camarades. Mais lorsque les membres de l’Amicale qui nous accueille jouent à leur tour, nous comprenons en toute modestie que tous ne semblent pas être soumis aux mêmes lois du hasard.
Antoine Pichoff (98)
Technocampus EMC2
Le 2 octobre dernier, nous étions une trentaine à visiter les installations fraîchement inaugurées du Technocampus EMC2, centre de recherche technologique et d’innovation accessible à l’ensemble de la filière des matériaux composites : grands groupes industriels, PME-PMI, laboratoires. Cette plate-forme accueille des projets allant de la recherche théorique et appliquée sur la mise en œuvre des matériaux composites jusqu’à la réalisation de prototypes fonctionnels à l’échelle 1 et leur caractérisation.
Les secteurs concernés par les applications issues de ces projets sont l’aéronautique, la navale, le ferroviaire et l’automobile, toujours en recherche de matériaux plus performants, plus légers, plus résistants. Après une remarquable introduction aux matériaux composites, et un retour sur la genèse de ce projet avec le responsable de l’action économique à la région, nous avons pu admirer les installations et les gros équipements destinés principalement à la recherche pour l’aéronautique. Nous avions ouvert cette visite aux centraliens de l’Ouest atlantique, dont une dizaine a participé.
Benoît Lemonnier (93)
Un jour à Angers
Dans le cadre de ses sorties culturelles, le groupe a organisé, avec l’aide de l’Office de tourisme d’Angers, une journée à Angers. Sous la direction d’une guide talentueuse, une trentaine de personnes a donc visité le matin le Château, son jardin médiéval et admiré longuement la tapisserie de l’Apocalypse.
Après un repas sympathique à l’ombre de la cathédrale avec la participation du maire d’Angers, Monsieur Antonini qui nous avait rejoints avec sa femme, nous visitâmes le vieux quartier, puis le musée du sculpteur David d’Angers.
Enfin, nous avons admiré, grâce à un exposé passionnant, les dix tapisseries de Jean Lurçat qui constituent une vision épique et humaniste du XXe siècle. En résumé, visite dense et intéressante, servie par un ciel clément, la pluie n’ayant fait son apparition qu’en fin de journée.