Tour du monde à vélo
Épisode 4 : Laos, Thaïlande, Malaisie
Avant la traversée vers la Nouvelle-Zélande, parcours de trois pays de l’Asie du sud-est, aux caractères différents. Le Laos avec ses sourires d’enfants, la Thaïlande le plat pays du sourire et la Malaisie championne de la multiculturalité avec ses trois ethnies. Des paysages magnifiques comme le montre les photos.
Épisode 1 : de la Turquie à l’Iran
Épisode 2 : les républiques en ‑stan
Épisode 3 : De l’Empire du milieu au Tibet historique
Suivez-nous sur notre blog :
Après la Chine, nous voici au nord du Laos. Premier constat : les villages sont concentrés le long de la route principale. Lors de la guerre du Viêtnam, les Viêt-cong transportaient leurs munitions à travers le Laos. Pour les stopper, les USA ont bombardé le Laos entre 1964 et 1973 : 260 millions de bombes ont été lâchées, et 30 %, soit 78 millions, n’ont pas explosé.
“Entre 1964 et 1973 : 260 millions de bombes ont été lâchées sur le Laos”
Ce qui fait du Laos le pays le plus bombardé (par rapport à sa superficie) de l’histoire. Presque tous les jours au Laos, des personnes meurent à cause de l’explosion de bombes datant de cette époque : dans les champs de riz, sur les chemins, en forêt.
Cela ralentit grandement le développement du Laos, puisque toute exploitation nouvelle de terre comporte des risques d’explosion. Tout cela explique notamment pourquoi les villages sont constitués presque uniquement de maisons longeant la route, avec quasiment aucune rue perpendiculaire à la route.
Sourires d’enfants au Laos
Les enfants se déplacent beaucoup à vélo pour aller à l’école ce qui donne lieu à pas mal de petites courses de vitesse. Avec les enfants, nous sommes accueillis dans les villages avec de grands sourires et de nombreux sabaïdiiiiii (bonjour en lao).
Les adultes sont plus passifs et nous accordent rarement un regard.
Nous arrivons à Luang Prabang après quelques jours de pédalage dans ce Laos rural et encore peu développé. Nous craquons bien sûr pour un croissant, et un petit restaurant français, vestige du passé colonial de la France avant de prendre la route pour Vientiane la capitale du Laos, depuis laquelle nous passerons le pont de l’amitié au-dessus du Mékong pour entrer en Thaïlande.
La Thaïlande, le plat pays du sourire
Dès notre arrivée au royaume de Siam, la douceur des Thaïs contraste avec le Laos. La Thaïlande est le pays du sourire, et des politesses avec le waï, salut respectueux dès que l’on rencontre quelqu’un.
“Pas d’eau courante, mais nous trouvions partout des réseaux wifi”
Les quelques mots que nous avons appris nous aident à briser la glace, et chaque arrêt pour boire ou manger est l’occasion de discuter avec les Thaïs.
Sur la route de Bangkok nous traversons l’Issan, région principalement agricole et peu visitée. Nous profitons des petites routes dans les rizières et du plat après avoir passé quatre mois dans des zones montagneuses.
Au sud de Bangkok, nous arrivons à éviter les zones les plus touristiques, et nous passons de bonnes soirées dans des villages côtiers plutôt visités par les touristes thaïs, qui se baignent généralement tout habillés, ce qui contraste bien avec l’image que l’on peut avoir des plages de Thaïlande.
1,2,3 c’est parti pour la course en vélo avec les enfants du village ! (Laos).
Au nord du Laos, les villages sont construits le long de la route parfois à flanc de montagne. Les enfants nous offrent de grands sourires, tandis que les adultes ne semblent pas nous apercevoir...
Harmonie malaisienne
C’est en Malaisie que se termine pour nous l’Asie du Sud-Est. Ce qui nous a frappés, dès notre arrivée en Malaisie, c’est la multiculturalité du pays. Les communautés se côtoient dans une bonne entente, au moins de façade.
Trois ethnies composent principalement la Malaisie : les Malais qui sont musulmans, une communauté indienne hindoue, et les Chinois bouddhistes ou chrétiens. Si, forcément, il subsiste certaines tensions entre les communautés, nous percevons tout de même une réelle harmonie.
Auprès de tous les gens que nous rencontrons, nous n’entendons jamais une critique envers les autres communautés, comme cela a pu être le cas dans d’autres pays.
Nous savourons nos derniers moments de jungle tropicale en Malaisie en compagnie des singes qui se jettent sur nous en espérant qu’on partage nos dernières réserves de gâteaux.
Kuala Lumpur, terminus de notre vadrouille en Asie du Sud-Est. Noël est dans quelques jours, il fait 35 °C, l’air est saturé d’humidité, mais les sapins sont de sortie aux fameuses Petronas Tower !
Les joies gastronomiques de la vie de cyclistes
Tout comme en Thaïlande, la vie est facile pour les cyclistes en Malaisie. La street food est délicieuse et la cuisine très variée car chaque communauté a ses spécialités.
Mais surtout les pauses boissons sont très agréables. Pour quelques centimes, nous buvons de délicieux thés glacés maison avec citron ou lait mais aussi des cafés glacés.
On se demande comment des chaînes comme Starbucks peuvent se développer dans ce pays !
Au fur et à mesure que nous allons vers le sud de la Malaisie, il y a de plus en plus de pluie, c’est la fin de la mousson. Nous serons heureux de retrouver une atmosphère plus sèche en Nouvelle-Zélande. La suite au prochain épisode !
Le long de la route 13, principale route du Laos qui relie le nord au sud du pays en passant par les villes les plus importantes. Étrangement on y est au calme, avec un sentiment d’être au fin fond de la campagne.
Commentaire
Ajouter un commentaire
Votre voyage
Bonjour, j’ai lu avec beaucoup d’intérêt vos différents épisodes de voyage et vous félicite pour cette aventure sportive et humaine