Transformer l’essai
En terminale, je partageais mon temps entre les études et le rugby à haut niveau (avec deux entraînements et un match par semaine). Je ne savais pas encore ce que je voulais faire plus tard. Mes motivations ? Rester généraliste, et auprès de mes amis qui se dirigeaient tous vers la prépa.
À l’époque, la prépa était pour moi quelque chose d’assez abstrait que ma famille ne pouvait pas vraiment m’aider à appréhender. Je m’engageais donc dans cette voie en souhaitant maintenir le sport à haut niveau et un équilibre dans ma vie sociale.
Garder le rythme et le moral
Mes premières années de prépa ont été difficiles. J’avais l’impression de travailler, de comprendre les cours, mais les résultats ne suivaient pas. En réalité, j’étais encore trop dispersée. La prépa, c’est avant tout un concours d’abnégation.
“ La capacité de résoudre des problèmes et la puissance de travail, deux clés du succès ”
Quand on a une vie sociale et familiale très riche, il faut apprendre à la mettre de côté. Il ne s’agit pas pour autant de s’isoler, mais de trouver des amis de travail pour maintenir le rythme, le moral, et s’entraider au quotidien.
C’est pourquoi l’internat me semble une très bonne option. C’est lorsque j’ai arrêté le rugby et quitté l’ambiance conviviale de la maison que mes notes ont décollé. Cela peut sembler aride, mais en réalité, c’est dans l’adversité qu’on se découvre et qu’on se développe le plus, et que se créent les plus grandes amitiés.
Améliorer les performances
Pendant mes années à Polytechnique, j’ai pu reprendre le sport à haut niveau et me lancer dans la vie associative. J’ai apprécié la diversité et la complémentarité des enseignements, allant des mathématiques et des sciences cognitives à la sociologie.
Mais j’avais du mal à en voir les applications dans le monde de l’entreprise. Alors, j’ai choisi de poursuivre ma formation par un master en management à l’université d’Oxford, qui me permettait de travailler en entreprise en alternance.
J’ai ainsi découvert le monde des entreprises et décidé de m’orienter vers un métier qui me permettrait d’améliorer leurs performances.
Un métier toujours différent
J’ai débuté dans le conseil en stratégie et en organisation il y a maintenant sept ans. Les premières années, j’ai découvert le fonctionnement de différentes industries telles que l’hôtellerie, le retail (le commerce de détail), les produits de grande consommation, le luxe et la construction, à travers différentes problématiques telles que la stratégie de croissance, le pricing (la fixation des prix), la stratégie commerciale, la gestion d’un assortiment, l’amélioration des prix de revient et la transformation d’une organisation.
Je continue à me passionner pour ce métier exigeant et toujours différent, que j’ai la chance d’exercer chez A. T. Kearney, un acteur mondial majeur du secteur.
En parallèle, je m’investis dans différentes associations coachant des start-ups qui visent à développer l’économie ou le rayonnement de l’Afrique subsaharienne.
On me demande souvent quel est le lien entre l’X et le conseil en stratégie. En réalité, Polytechnique développe la capacité de résoudre des problèmes et la puissance de travail, deux facteurs clés du succès dans le métier de consultant.