Un acteur à la croisée des enjeux énergétiques de demain !
Schlumberger récemment devenu SLB est un acteur incontournable du secteur de l’énergie. Alors que la décarbonation et la transition énergétique s’accélèrent, le groupe mondial se transforme pour relever ces défis. Pour ce faire, il propose des perspectives de carrière et d’évolution plurielles. Philippe Lesaffre, Digital, Fiber Optics Sensing and Sustaining Manager, nous en dit plus.
Quel est le positionnement de SLB ?
Au cœur de notre activité et de nos ambitions, on retrouve une vision commune qui anime tous nos collaboratrices et collaborateurs dans le monde entier : créer ensemble les technologies de pointe qui permettront de garantir l’accès à l’énergie pour le bénéfice de tous.
Présents dans plus de 120 pays et forts de nos plus de 100 000 collaborateurs de près de 160 nationalités, l’innovation, les technologies et l’ingénierie sont les principaux sujets qui nous mobilisent. En effet, SLB puise tout naturellement sa force dans les compétences et les expertises de ses ingénieurs et ses chercheurs (PhD).
Jusque-là acteur pionnier dans le monde para-pétrolier, nous nous tournons aujourd’hui vers les technologies et les énergies renouvelables nouvelles, comme l’hydrogène, au travers de l’entité GenVia, et la géothermie, avec la start-up Celsius, qui nous permettront entre autres d’apporter notre contribution à la décarbonation de nos économies.
Quelles sont vos fonctions et les grandes lignes de votre feuille de route ?
J’occupe les fonctions de Digital Manager et accompagne le groupe et ses différentes composantes dans la digitalisation de la transformation énergétique. Pour ce faire, je pilote une équipe composée d’une cinquantaine de femmes et d’hommes, des ingénieurs et des chercheurs dans le domaine digital.
Actuellement, avec mes équipes, nous travaillons sur le développement d’outils Cloud afin de permettre la détection acoustique distribuée à base de fibre optique pour des applications comme la calibration de panneaux solaires et le captage de CO2. Alors que nous sommes partis d’une feuille blanche début 2022, les premiers résultats sont déjà là avec des installations opérationnelles aux États-Unis, en Norvège, ainsi qu’au Moyen-Orient.
En parallèle, dans le cadre de notre feuille de route, notre mission est aussi de déployer massivement l’IA et le Machine Learning pour automatiser et optimiser nos process. Pour ce faire, nous collaborons étroitement avec plusieurs Labos d’IA de SLB répartis dans le monde, l’un étant dans notre centre de Clamart et l’autre à San Francisco.
À la croisée des enjeux énergétiques et environnementaux, SLB peut offrir de très belles perspectives de carrière aux ingénieurs.
Qu’en est-il ? Quelles sont-elles ?
SLB s’est fixé de très forts engagements et ambitions dans ce cadre. Nous visons la neutralité carbone d’ici 2050. Nous explorons, comme précédemment mentionné, plusieurs pistes pour réduire notre impact et nos émissions de carbone. Cela passe notamment par le captage et l’enfouissement du CO2, mais aussi l’accélération du développement de la géothermie. D’ailleurs, nous avons eu l’honneur d’accueillir la Ministre de la transition énergétique Agnès Pannier Runnacher, qui a annoncé depuis notre campus de Clamart, le plan d’action gouvernemental sur la géothermie.
Qu’appréciez-vous dans votre entreprise ?
SLB a toujours été très en pointe sur les questions technologiques et de l’innovation. Nous sommes au cœur des problématiques relatives à l’accès à l’énergie et à la décarbonation. SLB est aussi une entreprise multiculturelle qui offre la possibilité à ses collaborateurs de travailler dans tous les pays du monde.
Personnellement, j’ai eu la chance de travailler en Belgique, au Royaume-Uni, aux États-Unis et au Japon. Sur un plan humain, ces expériences m’ont permis de développer mon réseau, mais aussi de découvrir d’autres manières de travailler et de manager. Aux États-Unis, j’ai particulièrement apprécié « la can-do attitude américaine » qui est très positive et qui donne une certaine « carte blanche » aux idées des collaborateurs, même les plus risquées ! Au Japon, je me suis aussi beaucoup inspiré de la qualité produit exemplaire, dont font preuve les Japonais qui ont, par ailleurs, inventé le manufacturing moderne avec Toyota. Enfin, notre groupe accorde aussi une attention particulière à la question de la parité. En 2021, nous avons atteint plus de 49 % de femmes à des postes clé de notre groupe.
Sur quelle typologie de projets de jeunes ingénieurs qui rejoignent vos équipes peuvent-ils être amenés à travailler ?
Les projets sont multiples et touchent tous les domaines technologiques : R&D, engineering, manufacturing, marketing… Ils peuvent, par exemple, commencer par un poste de développement technique (dans un centre technologique ou sur le terrain), comme cela a été le cas pour moi dans le domaine de la programmation informatique, avant de s’orienter vers de nouvelles fonctions telles que les ressources humaines ou les achats, aussi bien en France que sur un autre continent.
« Les projets sont multiples et touchent tous les domaines technologiques : R&D, engineering, manufacturing, marketing… »
Chaque collaborateur et collaboratrice a la possibilité de construire la carrière qui lui ressemble. Il y a cinq ans, trois collaborateurs ont lancé la start-up Celsius que j’ai mentionnée précédemment. Aujourd’hui, elle emploie plus de 100 personnes. SLB leur a donné la possibilité et les moyens de faire fructifier leur idée et de grandir.
Aujourd’hui, Celsius travaille sur plusieurs projets à très fort impact. Elle récupère notamment la chaleur résiduelle générée par l’accélérateur de particules du CERN, le plus puissant au monde, pour alimenter les besoins en chaleur des bâtiments voisins de la ville de Genève. À terme, cela permettra d’éviter 5 000 tonnes d’émissions de CO2 par an par rapport aux solutions de chauffages carbonées.
Nous sommes aussi partie prenante du projet DragonFly de la Nasa avec un projet que nous avons nommé en interne : « Our technology goes to space ». En 2019, la Nasa a annoncé une exploration spatiale dans le système solaire, sur Titan, le plus grand satellite de Saturne. Elle va envoyer un drone pour explorer Titan et va notamment embarquer notre générateur de neutrons, que nous utilisons dans le domaine pétrolier, afin de comprendre la lithologie du sous-sol de la planète.
À côté de sujets traditionnels en matière d’ingénierie, SLB contribue aussi à des projets très atypiques et passionnants pour des ingénieurs !