Un dialogue culturel actif avec la France
REPÈRES
Après la chute de l’Empire en 1911 et à la suite du mouvement du 4 mai 1919, qui marque la rupture culturelle avec le passé et l’ouverture vers les pensées occidentales modernistes, des vagues de Chinois « étudiants-travailleurs » sont arrivées en France. En Chine comme en France, la connaissance réciproque des cultures s’est accrue, notamment par la création d’instituts franco-chinois dans l’un et l’autre pays.
REPÈRES
Après la chute de l’Empire en 1911 et à la suite du mouvement du 4 mai 1919, qui marque la rupture culturelle avec le passé et l’ouverture vers les pensées occidentales modernistes, des vagues de Chinois « étudiants-travailleurs » sont arrivées en France. En Chine comme en France, la connaissance réciproque des cultures s’est accrue, notamment par la création d’instituts franco-chinois dans l’un et l’autre pays.
À la fin des années 1970, les échanges culturels reprennent vie et retrouvent leur dynamisme, dans pratiquement tous les domaines. Yishu 8, maison dédiée aux arts, renaît en 2012 dans l’ancienne université franco-chinoise pékinoise.
La connaissance des cultures passe d’abord par celle des langues ainsi que par l’exercice de la traduction. Les lettres ont toujours bénéficié d’un statut privilégié. Les sinologues français s’y intéressent et de nombreuses œuvres sont traduites, permettant de comprendre ce qui est arrivé à la Chine durant les années de la Révolution culturelle et ce que les Chinois ont vécu.
Les lettres chinoises
L’année linguistique
En 2012, l’année croisée linguistique France- Chine a permis de mesurer l’essor prodigieux dans notre pays de l’enseignement du chinois dans les écoles, primaires parfois, secondaires, et dans les universités. Le colloque « Traduire entre les langues chinoise et française, un exercice d’interprétation », tenu en juin 2012 à la BNF, rassemble sur cette question des acteurs variés du passage culturel : enseignants, traducteurs, libraires, bibliothécaires.
En 1988, au moment des « Belles étrangères » consacrées à la Chine, organisées par le ministère de la Culture, paraît une anthologie de nouvelles. En 2004, dans le cadre des années croisées France-Chine, le Salon du livre a pour invitées d’honneur à Paris les « lettres chinoises ». Plusieurs dizaines d’écrivains de langue chinoise participent aux manifestations, rencontrent des écrivains français, s’expriment devant leur public car de nombreux ouvrages en traduction sont, plus encore qu’avant, disponibles.
En Chine, un nombre important de penseurs et d’écrivains contemporains français bénéficient également dorénavant de traductions d’ouvrages en chinois, dans le cadre du programme Fu Lei, soutenu par le ministère français des Affaires étrangères.
Les réflexions croisées
Dans maintes disciplines des sciences humaines et sociales, des échanges, voire des coopérations franco-chinoises ont vu le jour et se développent activement.
Penseurs et écrivains contemporains français bénéficient de traductions en chinois
Dans le domaine de l’architecture, l’Observatoire de l’architecture de la Chine contemporaine est créé à la Cité de l’architecture et du patrimoine au palais de Chaillot à Paris.
En histoire, depuis bientôt dix ans, une Université d’automne, organisée conjointement par la Fondation Maison des sciences de l’homme, l’université Paris‑I et la Société chinoise d’étude d’histoire de la France, qui repose sur une formation auprès de jeunes chercheurs chinois et sur des colloques thématiques pluridisciplinaires, se tient chaque année à Shanghai, avec une soixantaine de participants chinois venus des quatre coins du pays.
Une Université d’automne dédiée à l’histoire se tient chaque année à Shanghai
En littérature, à l’initiative de l’auteure, des écrivains de langue chinoise et de langue française sont invités depuis 2002 à écrire des récits inédits, au sein du Programme Alibi de la Fondation Maison des sciences de l’homme, avec le soutien du Centre national du Livre. Les textes sont traduits, avant que des rencontres regroupant auteurs et traducteurs se déroulent, l’interprète – Émilie Huang pour les premiers ateliers – jouant un rôle primordial. Les rencontres ont parfois lieu en Chine.
Le neuvième séminaire Chine-France de Culture et d’Histoire, 2012.
© DUANMU MEI