Un gaz vieux comme le monde L’exposition par le radon aux radiations ionisantes dans les domiciles.
D’après un rapport de l’UNSCEAR (United Nations Scientific Commitee for the Evaluation of Atomic Radiations), l’exposition moyenne mondiale aux rayonnements ionisants proviendrait pour 0,3 % de la production d’électricité d’origine nucléaire, pour 20% des pratiques médicales sous radiations ionisantes (y compris les rayons Xl, pour 33% du radon dans les domiciles. La précision est discutable mais la hiérarchie ne l’est guère.
Alors, « qu’attend-on pour réduire l’impact du radon domestique avec autant de fureur que celui de l’industrie nucléaire ? »
La radioactivité
En préambule, il est bon de rappeler quelques notions à ceux qui ont des souvenirs un peu nébuleux sur la radioactivité.
Un élément radioactif émet par désintégration de ses atomes des rayons alpha (noyaux d’hélium) ou bêta (électrons), accompagnés ou non de rayons gamma (émissions électromagnétiques). L’unité de mesure de l’intensité d’une source radioactive est le becquerel (Bq), qui est la désintégration d’un atome par seconde. C’est infime. Aussi utilise-t-on couramment ses multiples. Par contre, le becquerel reste commode pour pourchasser la radioactivité dans l’environnement, surtout lorsqu’on parle de radioactivité massique ou volumique. Ainsi, la norme de potabilité (OMS) est-elle de 1 Bq/l. De même, le lecteur sera sans doute impressionné d’apprendre qu’il est lui-même une source radioactive de 8 000 Bq environ, soit 100 Bq/kg.
Rappelons aussi que la période d’un élément radioactif est le temps nécessaire à la désintégration de la moitié de ses atomes : 4,5 milliards d’années pour l’uranium 238 (12 500 Bq/g), 3,8 jours pour le radon (5,5 millions de milliards Bq/g).
L’irradiation
Parlons des impacts. Les becquerels nous informent peu de cet aspect des choses, pas plus que le dénombrement des projectiles de toutes sortes expédiés sur l’ennemi ne nous renseigne sur les dégâts subis à leur arrivée.
Les rayonnements ionisants cèdent de l’énergie à la matière traversée. Ce transfert d’énergie a pour mesure le gray (Gy), qui est une absorption de 1 joule par kilogramme de matière.
Le sievert (Sv) rend compte de l’effet biologique sur les tissus vivants (la « dose »). Par convention, 1 sievert est la dose résultant de 1 gray transmis à un tissu vivant par des rayons gamma (ou X).
Disons-le sans fard : pour des doses de plus de 0,2 Sv reçues par rayonnement externe sur le corps entier avec des débits de dose très importants, le suivi des dizaines de milliers de survivants des explosions atomiques d’Hiroshima et Nagasaki a permis de mettre en évidence une relation linéaire entre la dose reçue et les effets stochastiques, c’est-à-dire les effets probabilistes et différés : mêmes formes de cancers que pour des personnes non irradiées, mais en plus grand nombre. C’est cet excès qui apparaît proportionnel à la dose. (Avec des doses instantanées de plusieurs sieverts apparaîtraient des effets déterministes, pouvant entraîner la mort à court terme.)
Les études épidémiologiques de la cohorte des survivants d’Hiroshima et Nagasaki ne sont pas exemptes de critiques ni de divergences d’interprétations. On retient aujourd’hui que le risque attaché à une dose de 1 sievert, reçue par le corps entier à fort débit de dose du fait d’un rayonnement gamma externe, correspond à une chance sur dix de contracter un cancer mortel.
La radioprotection
Mais comment évaluer les effets quand, dans l’immense majorité des cas, les doses et les débits de doses sont beaucoup plus petits ?
Comment tenir compte des voies de contamination interne, lorsqu’un radionucléide est ingéré ou inhalé et que son action sur les tissus va résulter surtout de rayons alpha ou bêta très peu pénétrants, cédant leur énergie dans un très petit volume de tissus proches ? Comment dans ce même cas évaluer la durée de l’exposition, qui va dépendre de la durée de rétention du radionucléide dans les tissus si sa période dépasse quelques jours ? Et quelle sera la répartition des doses entre les organes ? Tout cela dépend aussi de l’affinité biologique de l’élément et de sa forme chimique.
C’est si complexe que des milliers de chercheurs y ont consacré leurs efforts à travers le monde depuis cinquante ans. Sur la base de ces travaux, la CIPR (Commission internationale de protection contre les radiations) a fixé les règles du jeu de la radioprotection : justification, optimisation, limitation. Elle a mis en place un instrument d’évaluation des doses universel, qui est la dose efficace.
En particulier, pour l’ingestion et pour l’inhalation de chaque radionucléide (il en existe des centaines) et en fonction de sa forme chimique, des tables fixent la relation becquerel/sievert permettant d’évaluer la dose efficace résultante.
Un exemple fera mieux comprendre ce concept : une dose efficace de 1 millisievert correspond à l’inhalation ou à l’ingestion de 55 millions de Bq de tritium (H3 ), à l’ingestion de 3 400 Bq de radium 226 ou à l’inhalation de 60 Bq du même radioélément.
Enfin la CIPR énonce une règle : pour les faibles doses et les faibles débits de doses, on retiendra qu’il existe une relation dose-effet linéaire sans seuil. Elle correspond à 5 chances sur 100 de contracter un cancer mortel pour une dose efficace de 1 sievert. (C’est un peu plus compliqué, mais cela peut être dit ainsi.)
Ce concept est d’emploi facile et répond bien au principe de précaution, mais il est la source d’un double malentendu. Nucléus s’écrie : « Rien n’est démontré, aucune évidence expérimentale ou épidémiologique ne vient à l’appui de ce diktat. On a même un faisceau de résultats qui mettent en évidence des phénomènes incompatibles avec le modèle linéaire sans seuil. »
Verdissime lui répond vertement : « C’est une attitude irresponsable que de mettre en cause la règle de linéarité. Un becquerel de plus est un becquerel de trop. » Les radioprotectionnistes, hommes de terrain et praticiens, savent bien que les outils de la CIPR, déclinés par les décrets de leurs administrations, ne doivent pas être pris pour des paradigmes et que leur bon usage passe par la pratique de l’optimisation.
L’origine du radon
Lors de la formation de la terre, il y a quelque cinq milliards d’années, tous les radionucléides étaient présents aux côtés des éléments stables. Aujourd’hui, ne subsistent qu’une quarantaine de radionucléides primordiaux, ceux dont la période est suffisamment longue.
Il existe aussi dans la nature des radionucléides à (relativement) courtes périodes : ce sont les radionucléides induits et les radionucléides de filiation. Les premiers sont produits par les rayons cosmiques dans la haute atmosphère. Ils sont une vingtaine. Les plus importants sont le carbone 14 (5 730 ans) et l’hydrogène 3 (tritium, 12 ans). Les seconds naissent de la filiation radioactive de certains nucléides primordiaux, et nous touchons là à notre sujet. L’uranium 238 est le chef de file d’une chaîne de désintégrations qui passe par 14 radionucléides avant d’aboutir au plomb 206, stable.
Le 7e élément de cette chaîne est le radon 222, qui a la singularité d’être un gaz. L’uranium et les radionucléides de sa filiation se désintègrent au sein même de la roche et il en va ainsi pour le radon, quoique gazeux, sauf si la fracturation ou la porosité du milieu favorisent son entraînement vers la surface (il n’a que quelques jours pour réussir sa sortie !).
En fait, partout dans la nature, il se dégage dans l’atmosphère de petites quantités de radon. La teneur en radon de l’air extérieur que nous respirons est extrêmement variable, suivant la géologie du lieu, son hydrogéologie, la saison, l’heure, les conditions météorologiques. Retenons que 10 Bq/m3 sont l’ordre de grandeur des moyennes. Conclusion : nous sommes voués à respirer du radon en petites quantités où que nous soyons.
Le radon et l’habitat
Les choses se compliquent avec l’habitat. L’homme préhistorique, pour se soustraire aux rigueurs de la nature, a parfois occupé des cavernes, à l’occasion construit des habitations lacustres sur pilotis. Dans le premier cas, il a multiplié par dix et même davantage son exposition au radon, dans le deuxième cas, il l’a réduite quelque peu.
La maison traditionnelle, bien calfeutrée sur un sol en terre battue ou sur une cave profonde, avec son unique cheminée pour réaliser une aspiration contrôlée, est un véritable « piège à radon » ! C’est évidemment beaucoup mieux lorsque les fondations sont faites avec un vide sanitaire connecté directement à l’extérieur, que la dalle de sol est étanche et que l’on assure une bonne aération du logis ! « le radon s’accumule avec les odeurs ».
De fait, la mesure du radon dans les domiciles ou bâtiments publics révèle des variations importantes. Ainsi en France, avec une moyenne annuelle des teneurs domestiques voisine de 65 Bq/m3, 92 % des domiciles seraient à moins de 200 Bq/m3, 6 % entre 200 et 400, 1,5 % entre 400 et 1 000, seulement 0,5 % au-dessus de 1 000. Cela fait tout de même des dizaines de milliers de logis à plus de 1 000 Bq/m3 !
Les plus hautes concentrations sont localisées dans les régions de granite. Attention ! Dans le détail, une maison de la Creuse bien construite et bien ventilée est préférable à un « piège à radon » installé en Île-de-France.
Le processus d’irradiation par le radon
Une mesure de « l’émanation » en 1904.
Le radon lui-même est très peu irradiant : gaz rare de la famille de l’hélium, il est expulsé aussi vite qu’il est inhalé, ne séjourne pas dans les poumons et n’émigre pas dans les autres organes. Mais il a fait naître dans l’atmosphère ses descendants à courte vie, dont une fraction dite « libre » est nanométrique et une autre, dite « attachée », est portée par des aérosols micrométriques.
Ils se déposent par inhalation sur certaines cellules pulmonaires où ils finiront leurs désintégrations en cascades. C’est un processus singulier, difficile à modéliser et à raccorder aux processus d’irradiation par les autres radionucléides. De fait, seul le risque de cancer des poumons est concerné par l’inhalation des descendants du radon et son évaluation résulte avant tout des études épidémiologiques sur les mineurs d’uranium. Les modèles dosimétriques apportent des tentatives d’explication « a posteriori » plutôt que des outils d’évaluation « a priori ».
La mesure du radon
Malgré ce qui vient d’être dit, c’est le radon que l’on mesure dans l’atmosphère des habitations, et non ses descendants, car c’est beaucoup plus facile et cela reste une représentation correcte des doses inhalées.
On peut faire une mesure instantanée, pour alerter l’opinion ou se faire peur. Mais la variabilité de la teneur en radon est très grande : d’une pièce à l’autre, entre le jour et la nuit, entre l’hiver et l’été, au hasard des ouvertures et fermetures de portes. C’est une mesure intégrée, sur plusieurs semaines et si possible plusieurs mois, en été puis en hiver, à mi-hauteur dans la pièce de vie la plus fréquentée, qui donnera un résultat exploitable, car c’est bien l’exposition cumulée qui est le facteur de risque
Cette mesure fait l’objet d’une norme BNEN-AFNOR appuyée sur une solide documentation. L’appareillage est d’emploi facile, pourvu qu’on ne le remise pas dans un placard. Bref, tout le monde peut obtenir à bon marché un mesurage de son domicile, à la condition d’être motivé et patient.
L’assainissement des maisons
Dans un premier temps il ne coûte pas cher de rétablir une aération convenable des pièces de vie, ni plus ni moins que ne l’exige la chasse aux odeurs de « renfermé », en veillant à ne pas mettre ces pièces en dépression.
À supposer que les résultats de la mesure vous décident à entreprendre une action d’assainissement, il existe aujourd’hui des experts capables d’étudier et proposer les actions qui vous donneront le meilleur rapport coût/efficacité.
Une opération d’assainissement peut coûter de 1 000 à 20 000 francs. Pas d’affolement, vous avez assumé le risque depuis des dizaines d’années, vous n’en êtes pas à quelques mois près.
Le résultat peut être spectaculaire : quand on part de loin (1 000 Bq/m3 ou plus), on peut alors obtenir des abaissements de 90 % et même davantage. Par contre, si le niveau est faible ou moyen (moins de 200 Bq/m3) et la maison saine, gardez-vous d’un activisme guidé par votre radiophobie.
Si vous faites construire une maison dans une zone à forte émanation de radon, les dispositions à prendre vous occasionneront moins de 1 % de surcoûts.
Le risque du radon domestique
Le radon dans nos maisons nous expose à quel niveau de risque, s’il y en a un ?
La CIPR fixe pour le radon un coefficient de conversion de 1 millisievert par an pour 66 Bq/m3 dans les domiciles. Donc, la moyenne des Français serait exposée à 1 mSv/an du fait du radon domestique, s’ajoutant aux autres causes d’exposition naturelle dans un total de 2,4 mSv/an. D’après l’échelle des risques de la CIPR, le nombre de décès par cancer du poumon attribuables au radon serait de 5 pour 100 000 personnes et par an en moyenne nationale, passant à 15 pour 200 Bq/m3 et à 75 pour 1 000 Bq/m3.
Si vous comparez ces chiffres aux décès dus au tabagisme ou aux accidents de la route, vous pouvez être amené à juger que l’assainissement de votre domicile est un enjeu personnel et familial, au même titre que les efforts que vous faites pour moins fumer et pour conduire sagement dans un véhicule bien entretenu.
La position des pouvoirs publics
Et que disent les autorités ?
Là, il convient de faire un peu d’histoire. L’existence d’un gaz radioactif dans la filiation de l’uranium 238 (et aussi, du thorium 232 et de l’uranium 235) n’a été vraiment reconnue qu’au cours des années 10. La dissémination de radioactivité dont il était la cause, fort gênante pour les mesures en laboratoire, était attribuée à « l’émanation », sans qu’on puisse encore dire ce qu’elle était.
Dans les années 20 et 30, on a décrit la maladie professionnelle des mineurs d’uranium d’Europe centrale mais on n’en a compris l’origine qu’à la fin des années 40, avec l’essor de l’extraction minière de l’uranium.
On n’a plus douté que l’occurrence anormalement élevée de cancers du poumon parmi les mineurs d’uranium était due, au moins pour une part, à la concentration élevée du radon dans les chantiers souterrains.
Dans les années 50, la radioprotection des mineurs fut mise en place avec la mesure systématique de la teneur en radon dans les mines et par la ventilation forcée des galeries et chantiers. Les Français y ont joué un rôle de premier plan. Par la suite, onze cohortes de mineurs d’uranium ont fait l’objet d’un suivi épidémiologique jusqu’à ce jour (en France, aux États-Unis, au Canada, en Tchécoslovaquie, en Chine).
Les résultats ont montré « qu’il existe une relation causale entre l’exposition cumulée au radon et le risque de décès par cancer du poumon chez les mineurs d’uranium ». Les expositions cumulées couvertes par l’étude et révélant une relation causale sont, pour les plus faibles, de l’ordre de grandeur de celles que l’on cumule après trente ans passés dans un domicile à quelques centaines Bq/m3.
C’est ce constat, appuyé par de très importantes expérimentations sur le rat, qui a poussé la Commission européenne et les autorités sanitaires de différents pays à établir des règles pour le contrôle du radon dans les maisons.
Elles sont globalement homogènes et pour la France (circulaire interministérielle du début 99) comme pour le reste de l’Europe, on distingue trois niveaux : seuil d’alerte à 1 000 Bq/m3, seuil d’intervention à 400 Bq/m3 dans les logements anciens et objectif de moins de 200 Bq/m3 dans les logements nouveaux. Sauf s’il s’agit d’une école, d’un lieu de travail ou d’un lieu ouvert au public, c’est une affaire de droit privé. Mais, comme dans les pays en avance sur nous dans ce domaine de prévention, un « certificat de radon » sera de plus en plus souvent exigé par l’acheteur d’une maison en zone radigène.
La controverse sur le risque lié au radon domestique
Ce récit peut vous donner l’impression qu’il n’y a pas (ou plus) de matière à controverse dans le dossier du radon domestique. En réalité, le débat sur le vrai niveau de risque associé au radon domestique reste ouvert.
Ceux qui pensent que le risque en est surestimé mettent en avant les arguments suivants :
- 1) les études des cohortes de mineurs ont sous-estimé les expositions, ce qui a amené à surestimer la relation dose/effet ;
- 2) l’exposition des mineurs comportait d’autres cancérigènes, comme la fumée des moteurs Diesel, l’arsenic… sans oublier le tabac, facteurs de confusion qu’on n’a pas pris en compte et partant, causes de surestimation pour le radon ;
- 3) de nombreuses études épidémiologiques de type géographique ont été conduites dans les vingt dernières années, comparant l’incidence du cancer du poumon entre des régions à forte émanation de radon et d’autres, à faible émanation. Cela a été fait en France comme ailleurs et elles n’ont pas, dans leur ensemble, mis en évidence de surincidence ;
- 4) la stricte application de la relation linéaire sans seuil extrapolée des études sur les mineurs d’uranium, (celle que recommande la CIPR), conduit à attribuer au radon domestique dans notre pays quelque 3 000 décès annuels par cancer du poumon sur un total observé de 22 000, dont 17 000 sont attribuables au tabagisme. Or, il y a bien d’autres agents connus du cancer du poumon, qui pèsent davantage que ces chiffres ne le suggèrent ;
- 5) les plus récentes études de radiobiologie sur la cancérogenèse du poumon corroborent l’idée d’une surestimation actuelle du risque aux faibles doses.
Ceux qui pensent le contraire répliquent :
- 1) et 2) que les conclusions des études épidémiologiques des mineurs d’uranium résistent à la prise en compte des facteurs de confusion ou de surestimation signalés, lesquels n’ont pu jouer qu’un rôle secondaire ;
- 3) que les études géographiques comportent, dans leur principe même, un biais lié à l’utilisation de moyennes couvrant un ensemble d’individus, alors que la distribution des facteurs de risque (radon ou tabac) entre les individus n’est absolument pas régulière ;
- 4) et 5) quoique ces observations ne soient pas dénuées de fondement, elles n’apportent pas la démonstration que l’hypothèse linéaire sans seuil retenue pour la gestion de la radioprotection est incompatible avec les faits observés et donc celle-ci reste pour le moins un choix convenable en vertu du principe de précaution.
Le programme de recherche européen
À l’heure actuelle, l’Union européenne coordonne de très importants programmes sur le radon, en particulier des études épidémiologiques dans plusieurs pays membres, (certaines sont achevées), suivant la méthode « cas-témoins », permettant d’espérer réduire les biais et les facteurs de confusion.
Dès maintenant, certains résultats suggèrent un effet multiplicatif entre tabac et radon.
Pour ma part, leur examen me suggère que l’on pourrait bien un jour revoir le risque du radon à la baisse pour les non-fumeurs et à la hausse, pour les grands fumeurs. Cette opinion toute personnelle m’amène à adresser le message suivant au fumeur habitant une maison « radonisée » : « Investis dans son assainissement les économies que tu ferais en arrêtant de fumer pendant un an. »