Un investissement pour l’avenir

Dossier : Le financement de l'innovationMagazine N°641 Janvier 2009
Par Jacques-Charles FLANDIN (59)

La tour­mente finan­cière ne sau­rait frei­ner l’in­dis­pen­sable sou­tien à l’in­no­va­tion. Incu­ba­tion, inci­ta­tion, créa­tion, crois­sance, réus­site et récom­pense marquent quelques-unes des étapes de cet inves­tis­se­ment pour l’avenir.

L’in­no­va­tion consiste d’une manière géné­rale à créer un avan­tage concur­ren­tiel pour l’en­tre­prise qui la met en oeuvre. Cet avan­tage peut décou­ler d’un nou­veau pro­duit ou d’un nou­veau ser­vice, mais il peut aus­si résul­ter d’un nou­veau pro­cé­dé indus­triel ou com­mer­cial, d’une nou­velle orga­ni­sa­tion ou d’un nou­veau marché.

C’est sur­tout depuis quelques années que les pou­voirs publics fran­çais ont pris conscience de l’im­por­tance de l’in­no­va­tion dans le cadre de la com­pé­ti­tion mon­diale à laquelle notre pays doit faire face.

Repères
La recherche et l’in­no­va­tion ne sont pas syno­nymes, même si l’on admet qu’il y a un lien entre les deux. La France a tou­jours figu­ré dans le pelo­ton de tête de la recherche, mais elle a sou­vent été inca­pable de trans­for­mer les résul­tats de la recherche en inno­va­tions sus­cep­tibles de créer de la richesse et des emplois.

Incitation et soutien

Cette prise de conscience s’est mani­fes­tée pro­gres­si­ve­ment par des mesures dans de nom­breux domaines en par­ti­cu­lier dans la géné­ra­tion de flux d’in­no­va­tions, par des inci­ta­tions à faire sor­tir les cher­cheurs de leurs labo­ra­toires, dans le sou­tien à l’ac­com­pa­gne­ment de pro­jets inno­vants, en sus­ci­tant la créa­tion d’in­cu­ba­teurs et de pépi­nières d’en­tre­prises, dans l’a­mé­lio­ra­tion du finan­ce­ment de l’in­no­va­tion par des dis­po­si­tifs tels que le cré­dit impôt recherche, le sta­tut de jeune entre­prise inno­vante et les avances remboursables.

Aider les jeunes créateurs

Cela étant, on sait depuis long­temps que les indi­vi­dus sont beau­coup plus sou­vent à l’o­ri­gine des inno­va­tions que les entre­prises éta­blies et que, par­mi celles-ci, ce sont les plus petites qui sont les plus performantes.

Les indi­vi­dus sont plus sou­vent à l’origine des inno­va­tions que les entre­prises établies

Plus de 95 % des grandes inno­va­tions ne sont pas issues des centres de recherche publics ou pri­vés, de la pho­to­gra­phie cou­leur au vel­cro en pas­sant par l’a­cier à l’oxy­gène, la fer­me­ture éclair ou le » float-glass « . D’ailleurs, on sait bien que la pro­gres­sion de cer­taines socié­tés mon­diales d’in­for­ma­tique n’a été due qu’au rachat sys­té­ma­tique de dizaines de petites socié­tés innovantes.

Ce dos­sier donne la parole à plu­sieurs acteurs direc­te­ment concer­nés par le déve­lop­pe­ment de l’in­no­va­tion dans les PME et les finan­ce­ments qui doivent les accompagner.

Conseils per­ti­nents, inci­ta­tions des pou­voirs publics, prix pour les jeunes créa­teurs illus­trent quelques aspects de ce dos­sier, en pas­sant par l’in­dis­pen­sable déve­lop­pe­ment inter­na­tio­nal. Les anciens élèves de l’É­cole poly­tech­nique par­ti­cipent acti­ve­ment à cette quête puis­qu’ils ont créé l’As­so­cia­tion XMP-Busi­ness Angels dont la voca­tion est pré­ci­sé­ment d’ac­com­pa­gner et de finan­cer les jeunes (ou moins jeunes) créa­teurs d’en­tre­prises ayant des pro­jets innovants.

Ils par­tagent ain­si leur expé­rience et leurs com­pé­tences tout en inves­tis­sant une par­tie de leurs dis­po­ni­bi­li­tés dans des entre­prises dont ils se sentent proches, entre­prises qu’ils vont coa­cher pen­dant la période cri­tique de l’a­mor­çage et du décollage.

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