Un métier au cœur du quotidien
L’articulation avec la vie personnelle est probablement le sujet le plus important dans mes choix professionnels.
Avec mon mari, nous gérons ensemble une famille de trois enfants et deux carrières. Cela suppose de faire des choix, de définir des priorités, et de les appliquer.
Ce n’est pas toujours facile, c’est toujours exigeant, mais cela reste un facteur important d’équilibre pour chacun.
L’évidence des études scientifiques, un goût certain pour les mathématiques et un environnement familial m’ont amenée en classe préparatoire.
Deux années de travail intense, où il a fallu s’accrocher, persévérer en gardant en tête l’objectif des concours.
De la mécanique à l’assainissement
Arrivée à l’X, j’ai beaucoup apprécié les cours de mécanique, et j’ai choisi d’approfondir l’étude de cette matière via les deux majeures de mécanique. J’ai alors envisagé une carrière dans le bâtiment et les travaux publics.
J’ai eu l’opportunité, dans le cadre de l’École, de visiter un chantier souterrain et de suivre pendant une journée une personne de bureau d’études de maîtrise d’œuvre.
Cette expérience, croisée avec ma découverte auprès du groupe local d’Ingénieurs sans frontières des enjeux liés à l’accès à l’eau pour les pays en voie de développement, m’a amenée à repenser mes choix et à vouloir me diriger vers les services d’eau et d’assainissement.
Une formation pluridisciplinaire
Ma découverte des enjeux liés à l’accès à l’eau pour les pays en voie de développement m’a amenée à vouloir me diriger vers les services d’eau et d’assainissement. © AFRICA / FOTOLIA.COM
Je suis entrée à l’École des ponts et chaussées pour suivre une formation pluridisciplinaire qui me permettrait d’accomplir mon projet.
Je garde un excellent souvenir des cours de droit des concessions, finances locales et économie des réseaux.
Après une année de stage à la Banque mondiale à Washington comme project assistant sur des projets d’eau et d’assainissement en Afrique de l’Est, ma décision de travailler sur ces sujets était prise.
Les rencontres avec des anciens à l’occasion de ma recherche d’emploi m’ont permis d’affiner mon projet, et je suis entrée au sein de la Compagnie générale des eaux (Veolia) par une fonction d’exploitation.
Des points de vue variés
J’ai occupé divers postes dans les métiers de service à l’environnement, avec des points de vue variés : exploitation de services d’eau et d’assainissement, approche commerciale et marketing, gestion d’un service clientèle pour un grand service d’eau, direction d’un centre de formation interne à l’entreprise, et aujourd’hui au sein de Dalkia (groupe EDF) en charge des services énergétiques pour le territoire de la métropole lilloise.
Un métier de service
Ce que j’aime dans les métiers de service à l’environnement, c’est qu’ils sont au cœur de notre vie de tous les jours, et qu’ils sont porteurs de présent et d’avenir.
“ Nous ne savons pas en quoi consisteront nos métiers demain : à nous de les inventer ”
Économiser les ressources – en eau comme en énergie –, faire attention à l’accès de tous aux services, créer des solutions frugales pour l’avenir, innover.
Ce sont aussi des métiers de service, dont la valeur s’appuie d’abord sur les hommes et les femmes qui les pratiquent.
À nous d’inventer
Je n’ai jamais eu à l’avance l’idée de mon prochain poste : les rencontres, les opportunités m’ont permis de découvrir diverses facettes de ces métiers. Nous ne savons pas non plus en quoi consisteront nos métiers demain.
À nous de les inventer, et c’est très bien ainsi.