Un plan d’ensemble pour plus de filles à l’X
À l’heure où vous lirez ces lignes, nous serons quelques jours après la rentrée de septembre, la promotion X22 aura été incorporée et sera sur le point de rejoindre le camp de La Courtine, pour la formation militaire initiale.
Nous serons surtout dans l’année scolaire du cinquantenaire de l’admission des jeunes filles à présenter le concours de l’École polytechnique. Nous en avons parlé dans le numéro de mars 2022 et je notais alors que le cycle ingénieur, la formation X traditionnelle, restait obstinément, en termes de mixité, sous les 20 % de femmes, pourcentage pas très éloigné de ce qui s’est réalisé dès le milieu des années 1980.
Certains, de moins en moins nombreux mais il y en a encore, y voient une prétendue supériorité masculine dans les sciences dures. Ce stéréotype a la peau coriace, d’autant qu’il est typiquement occidental. Il n’y a pour s’en rendre compte qu’à voyager un peu pour constater que la féminisation des métiers d’ingénieur ou de chercheur en mathématiques est plus marquée dans des pays peu réputés pour leur promotion de l’égalité entre la femme et l’homme. Il suffit de visiter des bureaux d’études ou des laboratoires en Turquie, en Indonésie, en Iran, en Inde ou en Arabie saoudite.
“Attirer les jeunes filles, dès le collège et le lycée, vers les sciences dures.”
C’est donc, comme le soulignait récemment dans une tribune un groupe de nos camarades féminines, un plan d’ensemble pour attirer les jeunes filles, dès le collège et le lycée, vers les sciences dures qu’il nous faut mettre en œuvre. Sa conséquence sera « plus de filles à l’X ». Nous pouvons tous y contribuer activement.
L’X, la Fondation de l’X et votre association sont prêtes à s’engager. Des actions concrètes sont en préparation et seront lancées dans les prochaines semaines.