Un survivant
Moshè Garbarz, un homme simple, un père, raconte à son fils, Élie, sa vie mouvementée : son enfance et sa jeunesse en Pologne, le racisme dont il a été victime quand il a dû émigrer en France, et puis sa déportation vers Auschwitz.
Quand il arriva à Auschwitz, en 1942, Moshè Garbarz fut accueilli par les paroles sans espoir d’un autre déporté : « Ici, personne ne peut t’aider. Il n’y a pas d’organisation, tout le monde meurt, il te reste trois semaines à vivre. » Trois semaines qui ont duré trois ans.
Moshè Garbarz retrace ces trois années, trois années placées sous les signes de l’horreur et de la barbarie. Au jour le jour, il nous raconte le travail forcé, la faim, les terribles bastonnades, son impuissance face à la mort de ses compagnons…
Il eût été sacrilège, selon lui, de « faire de la littérature » sur Auschwitz. Aussi son récit est-il tout en transparence et en simplicité. Et c’est ce dépouillement même qui nous prend à la gorge. « Vais-je mourir demain ou tiendrai-je encore une semaine ? » telle était la question lancinante qui s’imposait à Moshè chaque matin.
Aidé par une chance quasi miraculeuse, mais aussi par son héroïsme et sa lucidité, Moshè Garbarz sauvera sa vie plusieurs fois et finira par revenir chez lui.
Le témoignage sobre et fort d’un survivant des camps. Un récit parfois insoutenable, dont naît pourtant l’espoir.