Une affaire de génération
Le nucléaire est une affaire de générations : celle de nos aînés, les constructeurs des centrales des années soixante à quatre-vingt ; celle de leurs successeurs, qui s’attelle à la construction des centrales dites de troisième génération ; la génération de nos enfants enfin, qui verront les centrales de la quatrième génération. Le groupe X‑Nucléaire est un modèle d’oecuménisme générationnel.
J’ai choisi il y a trois années, après un début de carrière dans les activités de financement et le développement international du groupe, de rejoindre la Direction de l’ingénierie nucléaire. D’emblée dans la « troisième génération « , j’ai d’abord été directeur adjoint de l’ingénierie Taishan chez Sofinel. De deux personnes à la fin 2007, notre équipe est passée à plus de 120 en 2009.
Cette expérience a été passionnante : découverte d’un monde d’ingénieurs dévoués et compétents, d’une grande intégrité professionnelle ; travail en équipe, associant non seulement deux entreprises, les maisons mères EDF et Areva, mais aussi plusieurs cultures nationales, française, allemande et chinoise, puisque nous avons accueilli une vingtaine d’ingénieurs chinois dans nos équipes.
Le second EPR en France
J’ai été appelée en 2010 par EDF comme chef du projet de l’EPR de Penly, qui sera le second EPR en France et associera EDF, GDF Suez, Total et Enel. Notre équipe illustre parfaitement l’alliance des générations : deux seniors, qui ont retardé pour le projet leur départ à la retraite, cohabitent avec une vingtaine de cadres de 25 à 40 ans. Leur recrutement m’a permis de constater que la filière nucléaire attirait aujourd’hui les profils les plus divers, et que les jeunes la choisissaient comme une industrie d’avenir. La relève est assurée.