Une approche différente du conseil en stratégie au service des entreprises en difficulté
Il y a 25 ans, Éric de Bettignies fondait, Advancy, un cabinet de conseil en stratégie, qui depuis s’est imposé comme un acteur incontournable de la place aussi bien en France que dans le monde. Dans cet entretien, il revient sur l’approche unique de son cabinet, ses forces et dresse également un état des lieux du tissu économique national.
Pouvez-vous nous rappeler le positionnement et les expertises d’Advancy ?
Cabinet de conseil en stratégie, Advancy accompagne les entreprises dans leur transformation en les aidant à prendre les orientations stratégiques transformantes nécessaires, mais aussi à sécuriser leur mise en œuvre.
Depuis la création du cabinet il y a déjà 25 ans, nous avons adopté une approche unique axée sur le résultat : « driving strategy to results ». Pour ce faire, nous travaillons main dans la main avec nos clients afin de nous approprier leurs enjeux et garantir la pertinence des orientations.
Nos secteurs de compétence sont la chimie et la décarbonation ; la pharma et les sciences de la vie ; l’industrie et la construction ; les biens de consommation et enfin retail, luxe et le tourisme. D’un point de vue opérationnel, nous couvrons quatre grands types d’interventions complémentaires : le M&A avec plus de 20 milliards d’euros de transactions clôturées chaque année depuis 3 ans ; la stratégie ; les opérations et le retournement avec notamment des dossiers qui font l’actualité (Casino, PVCP).
Au-delà, notre mission est aussi d’aider les talents qui nous rejoignent à grandir. Aujourd’hui, c’est véritablement cette symétrie des attentions – clients et collaborateurs – qui différencie Advancy dans le monde du conseil.
En quelques années, Advancy est devenu un acteur de référence sur le marché du retournement et du redressement des entreprises. Comment expliquez-vous ce succès ?
Advancy se positionne aussi comme un acteur incontournable grâce à son approche unique focalisée sur les résultats que j’ai précédemment mentionnée. Elle s’articule autour de plusieurs axes à forte valeur ajoutée. Dès le début de notre intervention, nous nous attachons à gérer les différents horizons de temps immédiat, moyen terme et stratégique, car une société qui rencontre des difficultés doit gérer de manière simultanée ses urgences, mais également viser juste. Nous veillons également à inclure toutes les parties prenantes et à nous intégrer à l’écosystème du retournement, qui est composé d’avocats, d’administateurs judicaires, de banques d’affaires, des managers de transition, des fonds de dette, des cabinets de chiffres et des instances gouvernementales.
Cette approche globale, extrêmement concrète et différenciante contribue, par ailleurs, à instaurer un climat de confiance avec les dirigeants et les créanciers.
Alors que les dernières années ont été marquées par la pandémie, les guerres, l’inflation et l’accélération des transitions, quel regard portez-vous sur le tissu économique et entrepreneurial français ?
En effet, au cours des cinq dernières années, les entreprises ont dû faire face à des bouleversements majeurs : Covid, ruptures logistiques, hausse des taux, inflation, guerres… Toutefois, les impacts ont été masqués et amortis par l’argent public, d’abord, grâce aux prêts garantis par l’État, puis à France Relance. Toutefois, les entreprises sont à présent rattrapées par la réalité, car il leur faut rembourser. Nous assistons à l’envol du nombre de faillites, soit plus 50 % par rapport à 2022. Même si on retrouve le niveau de 2019 en nombre de sociétés, si l’on considére la taille des sociétés, on se rend compte que l’impact est significatif. En effet, généralement, les entreprises les plus exposées au risque de faillite sont les plus petites, or, à l’heure actuelle, les entreprises les plus touchées ont une taille plus importante.
Les entrepreneurs et chefs d’entreprises ont eu la vie dure depuis 5 ans et 2024 s’annonce tout aussi complexe !
Aujourd’hui, quels sont les besoins et les attentes de vos clients sur ces questions ?
Plus que jamais, les dirigeants doivent gérer de manière simultanée ces trois horizons stratégiques : l’immédiat pour parer aux affaires les plus pressées ; la mise à niveau pour adopter les meilleures pratiques de leur secteur et l’innovation pour se démarquer, anticiper et se positionner comme un leader dans leur domaine. Leurs soucis, enjeux et problématiques ne datent pas d’hier et nécessitent des décisions critiques et difficiles qu’ils doivent prendre, mais au son du canon donc dans l’urgence !
Et pour conclure, quelles sont vos perspectives ?
En quatre ans, Advancy a doublé ses chiffres. Nous avons ouvert des bureaux à New York, Francfort et Singapour. Nous visons une croissance identique sur les quatre années à venir et un très fort renforcement de nos bureaux internationaux.
Pour les jeunes talents qui nous rejoignent, c’est une opportunité unique. Nous leur donnons notamment la possibilité d’aller travailler dans un de nos bureaux dans le monde entier et ils sont plus de 15 % à saisir cette opportunité ! Advancy est un des rares cabinets de la place à proposer ces perspectives internationales à ce niveau.