Une formation qui ouvre aux autres
L’ASK développe une multitude d’activités qui contribuent largement à tourner les élèves vers autrui. Ces actions viennent en relais et en complément du projet pédagogique de l’École, fondé sur deux piliers : d’une part l’excellence académique caractérisée par la pluridisciplinarité – avec le volet « humanités et sciences sociales », l’initiation à la recherche et au monde de l’entreprise – et, d’autre part, la formation humaine.
Cette formation humaine passe par trois voies :
- tout d’abord par l’épanouissement personnel dont les temps forts sont le mois de formation militaire en début de scolarité et le stage de six mois soit dans les armées et la gendarmerie (les trois quarts des stages) soit dans le civil (un quart des stages) ;
- en deuxième lieu, par l’accompagnement de proximité et l’enseignement sportif ;
- enfin par l’encouragement à la prise de responsabilités associatives, par la participation à des initiatives visant à promouvoir l’égalité des chances, des activités à caractère social mais aussi des événements culturels, l’organisation de conférences et de débats ouverts sur les enjeux scientifiques et sociétaux de demain.
Un travail en profondeur
Le stage civil, par sa durée, permet une découverte en profondeur d’autres mondes et oblige les élèves à s’impliquer pleinement dans les activités associatives.
C’est ainsi que certains se trouvent enrôlés dans les « cordées de la réussite », dans des académies situées en zone d’éducation prioritaire ou au sein d’associations comme Tremplin, le Valdocco, La Main à la pâte : ils apportent ainsi soit un soutien scolaire, soit une aide à la découverte des sciences à des jeunes issus de milieux défavorisés.
Mais ce soutien ne se limite pas aux disciplines scolaires : il peut aussi donner à ces jeunes un bagage culturel auquel ils auraient difficilement accès. C’est en particulier le cas dans l’association « Une grande école, pourquoi pas moi ».
Pour d’autres, c’est l’expérience du dénuement au quotidien, dans la rue et au contact des SDF : c’est le cas des stages à l’Hôtel social 93 ou au sein d’ATD Quart Monde dont le président est Pierre-Yves Madignier (75).
C’est aussi le travail de soutien et d’animation auprès de la jeunesse désoeuvrée des quartiers difficiles auprès d’associations comme « Le rocher, oasis des cités » ou « Arts et développement », ou encore « Asphalte ».
C’est également le contact avec le milieu carcéral où les stagiaires donnent des cours de rattrapage.
Un investissement à long terme
Pour les élèves, ces stages marquent une rupture avec la vie qu’ils ont connue jusqu’alors. Rupture géographique, car les stages les éloignent de leurs familles. Rupture sociale par la découverte d’une France en souffrance. Rupture comportementale, enfin : ils ne sont plus dans le cadre de l’émulation des classes préparatoires et se trouvent confrontés à de dures réalités qui les amènent à se dévoiler.
Donc une occasion d’épanouissement personnel et une expérience du monde réel. Plus tard, lorsqu’ils auront des responsabilités souvent importantes, ils se souviendront de ces moments et sauront consacrer du temps aux autres.
Certains continuent du reste à se dévouer à des associations dans lesquelles ils ont fait leurs stages, aussi bien en cours de scolarité que par la suite.
S’ouvrir aux autres
Si le stage de formation humaine et militaire constitue un moment fort de la formation humaine, celle-ci a de multiples prolongements en cours de scolarité. Les activités du binet ASK en attestent mais ce ne sont pas les seules.
L’implication des élèves dans des binets divers et variés est aussi une forme d’ouverture utile – un jeune de 20 ans qui se construit ne peut pas donner tout son temps à des actions caritatives.
Et ils savent aussi se montrer généreux dans des actions non caritatives comme le sport en inscrivant leurs événements en soutien d’associations qui agissent en faveur du handicap, voire en aidant des personnes en situation de handicap à participer à des épreuves.