Une industrie pour la France
L’industrie est au cœur du phénomène. Pour ne prendre qu’un chiffre, le secteur industriel représente 22,4% de la valeur ajoutée de la zone euro, mais seulement 16% en France. Ce qui ne veut pas dire que l’industrie pèse le 5e de l’économie des pays européens. Si l’on y ajoute les externalisations de toute nature – et l’imagination des gestionnaires a fait merveille en la matière –, il est probable que l’industrie au sens large représente encore près de la moitié de la richesse des nations européennes. Raison de plus, si l’on tient compte de son effet d’entraînement, pour s’interroger sur les raisons d’une telle régression en France.
Une compétitivité perdue
Il y a deux causes tout à fait distinctes : nous ne parvenons à rivaliser ni avec les pays qui produisent moins cher (Asie, Maghreb, Europe de l’Est), ni avec ceux qui produisent mieux (Allemagne).
Le recul des exportations
La France assurait il y a vingt ans près de 6 % des exportations mondiales, contre 3,3 % aujourd’hui. Les exportations industrielles françaises ne pèsent plus que 13 % de celles de la zone euro contre 16,7 % en 1998. Notre déficit commercial, qui aura atteint 70 milliards d’euros en 2011, correspond à la perte de presque 700 000 emplois, soit près du 5e du niveau de chômage actuel. Notre secteur manufacturier au sens large ne représente plus que 16 % de la valeur ajoutée marchande en 2008 contre près de 30 % la même année en Allemagne.
Voyons d’abord ceux qui produisent moins cher : bien sûr les produits chinois ont joué un rôle non négligeable, amplifié par les délocalisations de groupes français en Orient. Les salaires chinois ont beau augmenter, l’écart de coût du travail reste important, même si la Chine industrielle n’est plus celle de Dickens.
Cela dit, l’argument du coût du travail perd de sa force si l’on y ajoute les coûts logistiques, le handicap des distances géographiques et culturelles, les problèmes de propriété industrielle. La meilleure preuve en est le retour aux États- Unis, et même plus timidement en France, d’usines à produits de bas de gamme. La Chine, qui dispose déjà d’un million de chercheurs, va monter en gamme et satisfaire son marché intérieur.
Si l’industrie française a perdu 700 000 emplois en dix ans, soit 20 % de ses effectifs, c’est pour l’essentiel en raison de sa perte de compétitivité au sein du groupe des pays développés, et pas seulement vis-à-vis de l’Allemagne.
Perte de références nationales
Nous ne parvenons à rivaliser ni avec les pays qui produisent moins cher ni avec ceux qui produisent mieux
Comment en est-on arrivé là ? Du côté des grandes entreprises, nous avons, depuis l’époque De Gaulle-Pompidou, réussi à construire un faisceau de champions de grande qualité, mais celui-ci, entraîné par une dynamique poussée à l’extrême, perd progressivement ses références nationales : la base arrière où se situaient des emplois de haut niveau dans la gestion, la recherche-développement, s’amenuise – à la différence de ce qui se passe en Allemagne –, et la recherche des sous-traitants « les mieux-disants » dans le monde entier, terrain de chasse de nos champions, néglige la proximité singulièrement technologique qui permet de maintenir la connaissance intime des produits, des métiers, des technologies et de leur évolution.
Peu de PME exportatrices
La faiblesse de notre appareil de PME et surtout de grosses PME qui constituent outre-Rhin le Mittelstand est une seconde explication. Nous avons deux fois moins de PME exportatrices qu’en Allemagne et très peu de celles qui, véritables petites multinationales de quelques centaines d’employés, constituent le fer de lance des entreprises allemandes. Et leur effort de recherche-développement est plus timide que dans les autres pays développés.
Vues à court terme
Le taux de recherche-développement de nombreux groupes français a baissé ces dernières années, traduisant ainsi l’accent mis sur le court terme au détriment du temps long, qui seul permet de juger les performances réelles de l’entreprise – et il est navrant de constater que les nôtres ont cédé plus facilement que nombre d’autres à la pression des analystes financiers. Il y a là une raison de notre déclin industriel.
Alors que les grandes entreprises allemandes « chassent en meute » sur le marché mondial en y emmenant leurs PME, le cloisonnement subsiste en France. Mais c’est une chose de dire qu’il faut doubler le nombre de nos PME et une autre d’y arriver, si l’on en juge par les innombrables mesures prises depuis vingt ou trente ans pour remédier à cette insuffisance notoire, structurelle, et ancienne. Mesures qui de toute évidence n’ont pas porté leurs fruits, probablement parce que homéopathiques par rapport à la taille du problème et parce que l’on n’a pas traité le problème de la transmission de ces entreprises comme les Allemands ont su le faire dans les années quatre-vingt.
Du côté des grandes entreprises, la double dérive, mentionnée plus haut, de ces dernières années ne se corrigera qu’avec la mise en œuvre d’un environnement notamment économique et fiscal stable et raisonnable qui redonnera confiance aux équipes dirigeantes, cadres et chercheurs de nos grands groupes.
Toutes les décisions de l’État doivent désormais être prises dans ce contexte, même si l’État n’a plus en main tous les leviers de commande. Toutes les périodes de croissance de notre économie ont été celles où consommation et investissement sont allés de pair.
Coût du travail
Monnaie commune
Avant l’institution de l’euro, les parités monétaires compensaient les écarts de coût du travail charges comprises. Avec une monnaie commune, ces écarts ne peuvent que réduire la dynamique de nos entreprises qui ne peuvent y faire face qu’en comprimant leurs marges au risque de réduire leurs capacités d’innover et d’investir pour l’avenir.
Sur le plan macroéconomique, un allégement sensible des charges qui pèsent sur les entreprises et sur le coût du travail s’impose de toute évidence. Si les salaires horaires sont actuellement relativement semblables en Allemagne et en France, ils sont largement supérieurs chez nous à la moyenne européenne et surtout les charges qui s’y ajoutent sont nettement plus faibles chez nos voisins.
Bien entendu, la crise et l’endettement qu’elle a révélé ne faciliteront pas la tâche de nos gouvernants. Il est cependant impératif de parvenir d’urgence à supprimer une partie des cotisations assises directement sur les salaires et de les remplacer par d’autres recettes pesant le moins possible sur l’activité économique.
La TVA dite sociale (surtout si l’on exonère du relèvement les produits de première nécessité) est une solution qui fait participer les importations aux financements recherchés et qui permettrait de faire converger cette forme de fiscalité au sein de l’Europe. Un relèvement général de la CSG en est une autre ainsi qu’un accroissement sur la fiscalité du patrimoine et des revenus des privilégiés à condition de respecter un minimum d’homogénéité au niveau européen. Une fiscalité écologique, la taxe sur les transactions financières peuvent également jouer un rôle dans la panoplie des mesures à prendre (ou qui auront été prises quand cet article paraîtra).
Former des ingénieurs
Mais le but ne sera pas atteint pour autant. Produire mieux résulte d’un meilleur savoir et c’est tout notre système éducatif qui doit être repensé dans le sens d’une plus grande professionnalisation sans que soit négligée pour autant la culture générale qui donne leur autonomie aux jeunes.
Redonner confiance aux équipes dirigeantes
À titre d’exemple, rappelons que la Corée du Sud, avec environ 48 millions d’habitants, produit deux à trois fois plus d’ingénieurs que la France. Et qu’on ne se leurre pas sur leurs qualités : en témoignent l’invasion des voitures et des téléphones mobiles coréens sur notre marché, la récente percée spectaculaire du nucléariste coréen à nos portes, le quasi-monopole mondial de la construction navale coréenne et bien d’autres témoins de la dynamique spectaculaire d’un pays en train de se dégager de l’image d’une France d’Asie du Sud-Est.
Et que dire de la maîtrise de l’informatique et des médicaments génériques en Inde et des performances des processus industriels en Chine ? Les pays émergents ont rejoint, parfois dépassé, nos avantages comparatifs.
La solution ne consiste pas à supplier l’Allemagne de descendre à notre niveau, mais à s’élever pour rejoindre le sien. En sortant de la médiocrité en recherche-développement (2,1 % de notre PIB contre 3% pour plusieurs de nos compétiteurs). En élevant rapidement le niveau d’éducation des jeunes Français (les Américains se sont fixé comme objectif de porter leur jeunesse au niveau « entrée dans le graduate » en 2018). Notre sortie ne peut être que vers le haut, vigoureusement et urgemment.
Enclencher un cercle vertueux
Champions français
Pourquoi faut-il que nous soyons le seul pays où le patriotisme industriel soit considéré comme ringard alors qu’il ne viendrait pas à l’idée d’un Américain de douter de la nationalité de Microsoft, de General Electric ou de General Motors ?
Le départ d’Arcelor vers d’autres cieux ne démontre-t-il pas l’évident intérêt de disposer de champions français ?
Faut-il rappeler que les entreprises compétitives s’enrichissent certes, mais qu’elles payent plus d’impôts, créent de l’emploi, favorisent donc la consommation et enclenchent ainsi un cercle vertueux ? Faut-il rappeler aussi que tous les grands programmes sur lesquels nous vivons aujourd’hui (télécommunications modernes, nucléaire civil, Ariane, l’Airbus, le TGV, le CFM 56) ont été lancés dans les années 1960–1970 et qu’il convient d’en renouveler le stock en tenant compte de l’apparition d’une nouvelle science reine, la biologie, et des progrès fulgurants de l’informatique et de l’électronique qui n’en sont pourtant qu’à leurs débuts ?
Nouvelle régulation des échanges
Au-delà de tous les débats à engager sur la structure de nos entreprises et sur les modes de financement de la protection sociale, il restera, mais c’est une œuvre de plus longue haleine, à imaginer une régulation librement consentie des échanges commerciaux prenant en compte de grandes zones géographiques de tailles suffisamment importantes et homogènes pour éviter le risque de protectionnisme.
Optimiser la répartition du travail en Europe
L’Europe va être confrontée à une contraction de la main‑d’œuvre disponible, et nombreuses seront les régions européennes concernées par des pénuries structurelles de main‑d’œuvre. Il va nous falloir optimiser la répartition du travail à l’échelle européenne. L’obstacle sera pour l’essentiel culturel, les jeunes Portugais ne rêvant plus de France depuis longtemps, mais d’Amérique ou de Singapour.
Justice sociale et liberté d’entreprendre
Tirer argument de l’ampleur des difficultés pour avancer trop lentement nous condamnerait à un déclin inéluctable. « Invente ou je te dévore », demandait le Sphinx. Il faut d’urgence s’atteler à toutes ces tâches et mettre en œuvre une masse critique de mesures.
Trois mousquetaires
Ils étaient quatre à avoir œuvré sous la conduite du Président Pompidou au développement de l’industrie en France, au point d’en être surnommés « les 3 Mousquetaires » : Bernard Esambert (54), Jean-Paul Parayre (57), Lionel Stoléru (56) et Gérard Worms (55). Ils partagent pour l’essentiel l’analyse de la situation et des solutions exposées ici.
En maintenant la justice sociale qui constitue le fond de doctrine de tous les grands partis politiques modérés d’Europe. Sous Georges Pompidou, les fruits des gains de productivité étaient également partagés entre actionnaires et salariés.
Sans oublier qu’il avait su mobiliser le monde des entreprises, créer un surcroît de croissance d’un demi-point à un point par an par rapport à nos voisins et avait ainsi propulsé la France largement en tête du peloton européen.
Nous sommes désormais rentrés dans le rang. Une politique industrielle doit-elle, encore aujourd’hui, ne pas s’éloigner du sommet de l’État ? Sans doute à condition de laisser une totale liberté d’action aux entreprises ainsi encouragées à chercher, à investir, à témoigner partout dans le monde sans négliger leur pays d’origine. Dans un monde en complet bouleversement, la meilleure défense réside une fois de plus dans l’attaque et dans la réapparition de la furia francese.
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» À titre d’exemple,
» À titre d’exemple, rappelons que la Corée du Sud, avec environ 48 millions d’habitants, produit deux à trois fois plus d’ingénieurs que la France. » Quelle est la production annuelle d’ingénieurs coréens classée par niveau (bachelor, master, PhD) ? Quelle est la source de cette information ? A ma connaissance, au niveau master (bac + 5) nous diplômons tous les ans en France 30 000 ingénieurs et 25 000 masters scientifiques, soit compte tenu des éventuels doubles diplômes et de moins de 20% de diplômés étrangers plus de 40 000 Français (soit plus de 5% de la classe d’âge, vraisemblable record du monde.
Le chiffre américain correspondant (pour un population 5 fois plus importante) est de 80 000 masters scientifiques par an (dont 30 000 étrangers) soit un peu plus de 1% de la classe d’âge. Quel est le chiffre coréen ? Le problème français n’est en aucun cas un nombre d’ingénieurs bac+5 formés tous les ans trop faible. C’est essentiellement : – une utilisation catastrophique de cette ressource exceptionnelle par la société française (nos ingénieurs s’expatrient ou se détournent de l’industrie quand ils restent en France), – le fait que nous ne formons pas d’ingénieurs et très peu de scientifiques qui se contentent du niveau bac+3 (licence ou bachelor qui est le diplôme ultime des 3⁄4 des ingénieurs américains).
Quant aux docteurs scientifiques, nous en formons un nombre raisonnable (6 500 à 7 000 par an) contre 25 000 aux Etats-Unis (300 M habitants), 9 500 en Allemagne (plus de 80 M hab), 3 500 en Corée. Notre retard (souvent mentionné dans les médias) au niveau du doctorat est concentré au niveau des sciences humains (3 fois moins de docteurs en SHS en France qu’en Allemagne ; le patron d’EADS est un docteur … en sciences politiques).
» En élevant rapidement le
» En élevant rapidement le niveau d’éducation des jeunes Français (les Américains se sont fixé comme objectif de porter leur jeunesse au niveau « entrée dans le graduate » en 2018). Notre sortie ne peut être que vers le haut, vigoureusement et urgemment. »
D’après les derniers chiffres de l’OCDE, 43% des jeunes Français sont diplômés de l’enseignement supérieur (chiffre en très forte hausse depuis 30 ans) contre 42% des jeunes Américains (chiffre en légère baisse après avoir été longtemps le plus élevé du monde). Ces chiffres incluent les bac+2 (« associate degrees » des community colleges aux Etats-Unis, DUT et BTS en France).
Si on se limite aux diplômes scientifiques, l’avance française est énorme au niveau master : 4 fois plus de diplômés (5% des jeunes contre 1,2%), plus faible au niveau doctorat/PhD (0,8% en France contre 0,6% aux Etats-Unis.
Renaissance de l’industrie.
Il est indispensable et urgent que la France redevienne compétitive par rapport à ses partenaires européens,y compris par rapport à l’Allemagne.
Mais ce ne sera pas suffisant pour relancer la croissance et les créations d’EMPLOI et équilibrer notre balance commerciale et nos comptes publics dans un délai acceptable socialement et politiquement. Il faut parallèlement relocaliser dans l’Union Européenne la fabrication de certains produits ou services, en taxant ou contingentant les importations provenant de pays, dont les Balances de paiements courants avec l’Union sont structurellement excédentaires, qui pratiquent un protectionnisme monétaire ou qui pratiquent des restrictions à l’importation ou aux investissements étrangers ou qui ne respectent pas : ‑Les normes sociales fixées par l’ONU et par l’OIT ‑Et des normes environnementales, sanitaires et juridiques comparables à celles de l’Union.
Cette proposition rejoint : ‑la Résolution du Parlement Européen du 23 mai 2012,concernant les échanges commerciaux entre l’UE et la Chine ‑la proposition n°13 du Président de la République,confirmée par le Premier Ministre dans son discours de politique générale,en faveur du « juste échange »(fair trade).
Elle est fondée sur 3 principes : ‑la réciprocité ‑l’équilibre structurel des échanges commerciaux et la régulation monétaire ‑l’équité sociale,sanitaire et environnementale. Elle permettrait de relancer la croissance et les créations d’emplois,dans un premier temps par l’investissement industriel financé par des capitaux privés,dans un deuxième temps par la montée en puissance de la production industrielle,créant ainsi les conditions du plein emploi et d’une croissance équilibrée dans l’Union Européenne.
Reindustrialiser en France
Pour revitaliser notre industrie, Bernard ESAMBERT a le grand mérite de proposer, plutôt que la panoplie des mesures anti-fisc, anti-coûts, anti-euro reprises partout à l’envi, une voie systémique de redressement de notre compétitivité construite sur deux réformes radicales « franco-françaises » : – que les entreprises – les grandes d’abord – retrouvent le réflexe de développer le savoir-faire au Pays et de chasser en meute, – que notre système éducatif soit repensé en sorte de délivrer un meilleur savoir : « plus professionnel, sans négliger la culture générale.
Cela me paraît tellement pertinent à la lumière de mes 30 dernières années de vie professionnelle que je n’hésite pas à renforcer ici ces deux propositions et le socle qu’elles forment d’un stratégie durable de reconquête : – l’exigence de patriotisme faite aux entreprises, à commencer par les grandes, privées comme publiques : il s’agit que l’alpha et l’oméga de leur stratégie soit de développer en France leur savoir-faire, dans leurs équipes et aussi en coopération avec des fournisseurs, des sous-traitants et des clients.
Cette stratégie de développement de leur valeur ajoutée est à moyen terme, centrée sur le « goodwill » et antinomique avec une stratégie purement financière ; elle est aussi parfaitement adaptée aux contexte de mondialisation et de traitement généralisé de l’information, – le choix demandé aux organismes de formation – publics et privés, de formation initiale, professionnelle et continue – de porter à l’excellence la formation de leurs étudiants en l’ancrant dans un apprentissage massif de l’efficacité : nouvelle éducation, génératrice d’une culture nouvelle, non par ses contenus mais par la façon de les mobiliser et de les appréhender.
Cette nouvelle base éducative est à la fois méthodologique (efficacité de l’action, aptitude à communiquer, à coopérer, à apprendre de nouveaux contenus, compétence pour conduire des projets et des équipes) et éthique (décliner en cohérence compétitivité de l’entreprise et compétence des personnes). Poser ainsi la problématique de notre redressement fait ressortir son caractère structurel et l’obligation qui nous est faite, à nous Français – à commencer par nos responsables privés et publics – de nous engager dans cette rupture nécessaire. Et aussi combien il serait illusoire d’attendre notre salut d’une amélioration de la conjoncture ou encore de la bienveillance d’amis proches dont les intérêts convergeraient pour un temps avec les nôtres ! C’est bien notre liberté collective et individuelle dans un monde différent et nouveau qui est en jeu.
Dans ces circonstances, l’affaire est la nôtre à tous et toutes les volontés sont requises. L’état doit d’abord se persuader que « seul », il ne pourra rien et que sa première responsabilité est d’impulser cette rupture, d’y entraîner une majorité de Français et de galvaniser leurs énergies : – promouvoir et mettre en oeuvre partout une démarche entrepreneuriale, à la fois méthode d’efficacité et éthique humaniste : . qui libère l’initiative individuelle et privée, . qui porte en son centre la reconnaissance de la valeur du travail efficace (décliné comme facteur de compétitivité des organisations et de compétence et employabilité des personnes); reconnaissance en droit et en rémunération. Ensuite, il devra assurer sa part du changement et en particulier : – développer une stratégie nationale et européenne adaptée, – rénover nos systèmes fiscaux, sociaux et publics.