Une ingénieure au service de la santé
Au moment du baccalauréat, je n’avais pas forcément une idée précise de mon avenir. J’étais bonne dans les matières scientifiques et, surtout, ce domaine m’intéressait. À l’époque, c’est l’astronomie qui avait mes faveurs. On m’avait prévenue que les études en classes préparatoires étaient exigeantes tout en insistant sur le fait que j’en étais tout à fait capable.
Finalement, je n’avais pas peur, et c’est un de mes traits de caractère. Cela m’intéressait de relever un défi.
Camaraderie
Un souvenir de prépa ? La camaraderie, l’entraide et l’échange avec mes camarades. Je sais que certains clichés véhiculent une image de compétition farouche entre les élèves.
C’est complètement hors de propos. Je garde un souvenir très positif de l’ambiance en classes préparatoires. J’y ai rencontré des camarades qui avaient les mêmes centres d’intérêt que moi.
On partageait, on s’entraidait, on s’échangeait des conseils. On travaillait ensemble, on riait beaucoup.
À l’École polytechnique, j’ai choisi une option physique nucléaire ; je me cherchais encore. Par la suite, je suis allée à Télécom ParisTech, car le domaine des sciences de l’information (l’informatique) était un plein essor. Et j’avais la conviction qu’elles se développeraient dans le domaine de la santé.
C’est finalement ce domaine qui a attiré mon intérêt.
Imagerie médicale
Ma carrière, aujourd’hui, est centrée sur le domaine de la santé.
Je m’intéresse en particulier aux produits et aux appareils que l’on utilise pour soigner les malades. Les appareils utilisés en imagerie médicale permettent de voir l’intérieur du corps humain : ce sont les appareils de radiologie, d’ultrasons, les scanners, les IRM, etc., et toutes les nouveautés que l’avenir nous réserve.
Les médecins utilisent ces appareils, mais avant de les utiliser, il faut les concevoir, les fabriquer.
Les ingénieurs et ingénieures ont un rôle prépondérant dans ces phases de mise au point et de fabrication. Parfois, les besoins des utilisateurs diffèrent d’une spécialité à l’autre, d’un pays à l’autre. Il faut avoir l’esprit ouvert, imaginer des solutions pour chacun.
Comme je travaille dans une entreprise internationale, j’ai de nombreuses occasions de nouer des contacts internationaux, de voyager, de visiter des hôpitaux, de rencontrer des collègues, des clients, des patients originaires du monde entier.
Savoir aller vers l’inconnu
Durant mes études, j’avais une petite idée du métier que j’allais exercer, mais je savais que j’avais beaucoup à découvrir. Comme je suis de nature curieuse, je m’en réjouissais. L’inconnu ne me fait pas peur. Il me stimule et j’y trouve beaucoup de l’intérêt et du plaisir.
Parallèlement, j’ai fondé une famille. La vie familiale est un réel bonheur qui est un bon pendant à la vie professionnelle.
De la place pour tout le monde
Si j’ai un message à faire passer à une jeune fille de prépa, ou à une jeune bachelière, c’est d’aimer les matières qui sont enseignées en classes préparatoires.
Il faut regarder sa propre progression au cours de l’année : c’est plus intéressant que de se mesurer constamment aux autres, tous ceux qui sont bien meilleurs que nous.
Le droit de changer d’avis
Il faut être sérieux, travailler avec assiduité, donner la priorité à ses études. Mais il ne faut pas se mettre trop de pression. Oui, il y a des concours à la clé, mais il y a de la place pour tout le monde. L’école que l’on obtiendra sera forcément une excellente école d’ingénieurs.
On peut donc avoir l’esprit tranquille. S’intéresser au domaine scientifique et aux questions qui en font l’actualité permet de se dessiner un projet d’avenir. Et on a aussi le droit de changer d’avis.