Une passion pour l’internationnal
Citoyen européen
D’origine allemande mais possédant également des racines françaises et espagnoles, je me considère depuis toujours comme un citoyen européen. À l’été 2013, j’ai acquis la nationalité française par naturalisation, une conséquence de ma passion pour ce pays qui a commencé à l’âge de onze ans.
DES CAMARADES BRILLANTS ET AMBITIEUX
Le haut niveau en mathématiques a été un très grand défi au début de mon séjour, surtout pour un ingénieur allemand ayant suivi une formation plutôt appliquée en coopération étroite avec l’industrie, notamment l’automobile.
Néanmoins, je n’ai pas une seconde regretté d’avoir choisi l’École polytechnique, dont la formation très théorique et plutôt généraliste complétait utilement mon profil d’ingénieur allemand. J’ai beaucoup apprécié le fait d’étudier avec des camarades brillants et ambitieux ; c’est un environnement très stimulant.
L’X m’a permis de me lancer dans des expériences à l’international dont je n’aurais pas eu l’idée ou que je n’aurais jamais osé entreprendre auparavant.
Je participais alors à mon premier échange scolaire de deux semaines dans le Périgord, avec seulement quelques bases de langue française acquises pendant une année de cours.
Suite à cette très bonne expérience, j’en ai enchaîné beaucoup d’autres : deux échanges scolaires (à Vannes et à Saint- Genis-Laval) et un séjour de quatre mois en première dans un lycée à Lyon. Après avoir passé l’Abibac dans mon lycée à Munich, c’est-à-dire le baccalauréat français en parallèle de l’Abitur allemand, il était tout à fait naturel pour moi de vouloir poursuivre une partie de mes études en France.
En grand uniforme
Pouvoir intégrer l’École polytechnique était pour moi un rêve. Presque quatre ans ont passé désormais depuis mon arrivée à l’X – en double diplôme avec la Technische Universität (TU) de Munich –, mais j’ai l’impression que c’était hier.
J’ai tellement de beaux souvenirs de mes deux années sur le campus, des activités des binets, des voyages et du sport en section – le volley dans mon cas.
“ Conclure sur le campus des amitiés qui perdurent”
L’expérience de vie associative sur le campus – inexistante dans mon université en Allemagne – notamment en tant que trésorier du binet Binouze ou bien membre de CheerUp ! a énormément enrichi mon séjour et également facilité mon intégration ainsi que mon immersion dans la culture française.
Ainsi, j’ai pu conclure des amitiés qui perdurent. C’est un grand honneur pour moi de pouvoir porter le Grand Uniforme, par exemple lors du prestigieux Bal de l’X.
Faire changer la société
Si j’étais resté en Allemagne, je n’aurais probablement jamais commencé à apprendre l’espagnol et je n’aurai probablement pas eu le courage de partir au Chili pour un stage d’été afin de travailler dans un bureau d’ingénieur de génie civil, avec uniquement des bases de la langue.
GARDER L’ESPRIT OUVERT
Admis à un MBA à la Harvard Business School qui débutera en automne 2016 et que je décalerai éventuellement d’un an afin de gagner encore plus d’expériences professionnelles stimulantes et enrichissantes, je vais continuer à saisir des opportunités tout en gardant mon esprit ouvert et ma passion pour la France et l’international.
Mon séjour à l’École polytechnique constitue une étape décisive dans mon développement personnel et professionnel et je lui suis reconnaissant de tout ce qu’elle m’a apporté. La décision de faire un double diplôme avec l’X était sûrement une des meilleures de ma vie.
Ainsi, j’ai eu l’opportunité de travailler sur un sujet qui m’avait déjà fasciné lors d’un cours à l’École polytechnique, la stabilisation de tours à l’aide d’une deuxième masse attachée sous le toit.
L’année suivante, j’ai pu faire mon stage de recherche au MIT sur la variabilité du potentiel éolien en Europe en fonction des téléconnections, c’est-à-dire de certaines oscillations climatiques. Le sujet des énergies renouvelables me tient à cœur et j’ai continué mes recherches même après mon séjour au MIT en préparant une publication et en présentant mes résultats par exemple à la conférence de l’European Geosciences Union (EGU) à Vienne en avril 2014.
Outre mon grand intérêt pour l’énergie renouvelable, je suis fasciné par les voitures électriques. Ce qui me motive, c’est l’ambition de faire changer notre société.
Un raid humanitaire au Maroc
À partir de toutes ces opportunités sur le plan académique et professionnel que m’a offert mon séjour à l’École polytechnique, je dois aussi une des meilleures expériences de ma vie à cette prestigieuse institution : ma participation au 4L Trophy, un raid humanitaire au Maroc, avec un camarade brésilien.
Don d’un barbecue solaire au Maroc.
Nous étant donné comme objectif la scolarisation des enfants dans le désert marocain, nous nous sommes engagés dans cette énorme aventure en février 2012 : 6 000 km de route pendant deux semaines, dont une semaine d’étapes dans le désert marocain en naviguant à l’aide d’une simple boussole, avec une voiture de 1978 qui – préparée au minimum et beaucoup trop chargée – tombait en panne au moins une fois par jour.
À chaque fois, nous nous en sortions grâce à l’assistance mécanique et surtout grâce à la solidarité des 1 300 équipes d’étudiants. Le plus grand défi a été l’étape marathon sur deux jours : nous devions chercher un endroit pour bivouaquer dans le désert, au milieu de rien, au coucher du soleil.
“ Le défi que je recherchais pour mon début de carrière ”
Au total, toutes équipes confondues, nous avons pu fournir plus de 60 tonnes de matériel scolaire, financer la construction d’une école dans le désert et l’agrandissement d’une deuxième.
Exporter au Mexique
Finalement, après avoir fini mon double diplôme à Munich en mars 2014, j’ai décidé de démarrer ma carrière professionnelle à l’étranger. Je travaille actuellement pour un an, au sein de l’ambassade française au Mexique, pour quatre PME françaises qui souhaitent exporter dans ce pays.
Le Mexique, terre d’opportunités.
Ainsi, j’effectuerai des missions très variées, notamment la prospection client, la veille technologique et de la concurrence, une étude de faisabilité d’implantation avec une usine, et dans ce contexte également l’identification de cibles en vue d’une acquisition éventuelle, la recherche d’un partenariat technique et commercial tout en assurant la qualité du produit, la recherche de nouvelles cibles de croissance, etc.
Ce poste constitue donc le défi que je cherchais pour mon début de carrière. J’aurai l’opportunité de gagner des expériences professionnelles dans plusieurs secteurs d’industrie, de perfectionner mon espagnol et de développer mes compétences commerciales et de négociation en établissant des affaires de manière autonome dans un pays émergent plein d’opportunités.
Cette expérience me sera certainement utile un jour lorsque je créerai – c’est un autre de mes projets – ma propre entreprise.