Une révolution silencieuse
La transition énergétique est en cours dans le monde, de façon rapide et radicale. Le présent dossier vise à expliquer pourquoi le gaz peut en être le vecteur, en accélérant la réduction de l’usage du charbon et des carburants liquides, puis en accompagnant le développement des renouvelables.
La transition énergétique que l’on caractérise usuellement par un quadruple mouvement de décentralisation, décarbonation, digitalisation, et décroissance de l’intensité énergétique, est en cours dans le monde entier.
Par sa rapidité et sa radicalité, elle prend le caractère d’une véritable révolution industrielle.
Quand, il y a encore cinq ans, le nucléaire apparaissait comme le garant de la compétitivité du prix de l’électricité en France et l’électricité renouvelable comme un rêve économiquement inaccessible, l’équation s’est aujourd’hui pratiquement inversée avec un mégawattheure photovoltaïque deux fois moins cher que celui produit par une centrale nucléaire neuve.
“ Le recours au gaz naturel, loin d’être un obstacle à la transition énergétique, peut en être le vecteur ”
Même si le premier n’est disponible que quand le soleil brille, on pressent bien que la différence de prix devrait permettre à terme de payer une forme efficace de stockage d’énergie…
Le gaz naturel n’échappe pas à la tourmente. Ses qualités propres (absence de soufre, faible teneur en CO2) font de la substitution du charbon par le gaz le moyen le plus rapide et le plus économique de réduire les émissions de GES (et la pollution de l’air), ce qui amenait l’Agence internationale de l’énergie à annoncer en octobre 2011 « l’âge d’or du gaz ».
Or son usage, loin de se développer en Europe de l’Ouest, s’est significativement contracté depuis 2008. Le gaz naturel sera-t-il la victime oubliée d’une révolution énergétique silencieuse ?
Le présent dossier vise à expliquer pourquoi nous pensons qu’il n’en est rien. Nous sommes convaincus que le recours au gaz naturel, loin d’être un obstacle à la transition énergétique, peut en être le vecteur, peut accélérer la réduction de l’usage du charbon et des carburants liquides beaucoup plus polluants, peut accompagner et compléter le développement des renouvelables et enfin peut devenir lui-même, sous forme de biogaz, de méthane de synthèse ou mélangé à l’hydrogène, de plus en plus « vert ».
Le gaz naturel bénéficie pour ce faire d’une infrastructure existante, en grande partie amortie, et qui nécessite peu d’investissements nouveaux, et grâce à la diversification de ses sources, d’une bonne sécurité d’approvisionnement.
Une approche pragmatique de la transition énergétique, qui vise à déployer le plus rapidement possible des solutions au meilleur compromis CO2-coûts doit donc faire toute sa place au gaz naturel comme un acteur discret mais efficace de cette révolution silencieuse.
C’est la conviction que ce dossier veut vous faire partager.
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Je suis tout à fait d’accord
Je suis tout à fait d’accord avec votre point de vue, le gaz naturel beaucoup meiux que le gaz shiste qui est polluant