Être un acteur utile et engagé !
Convaincu du rôle et de l’utilité des entreprises face aux évolutions sociétales, et fort d’un engagement de plusieurs années au service de la transformation écologique, le groupe Veolia est l’une des premières entreprises françaises à avoir défini sa raison d’être. Le point avec Fanny Demulier, coordinatrice du comité de pilotage de la raison d’être et responsable communication raison d’être et RSE de Veolia.
Face aux différentes évolutions, la raison d’être devient un sujet prégnant au sein des entreprises. Qu’en est-il pour Veolia ?
Il s’agit d’une démarche de progrès partagé, dans une recherche d’équilibre d’impact pour nos cinq catégories de parties prenantes : salariés, clients, actionnaires, société, planète. En 2019, nous avons défini notre raison d’être, qui a été adoptée par le conseil d’administration et présentée lors de l’assemblée générale. Elle est mise en œuvre à travers le programme stratégique Impact 2023, rendu public début 2020, qui fixe les objectifs prioritaires de performance plurielle du Groupe.
Notre PDG Antoine Frérot (77), l’exprime clairement : « C’est parce que l’entreprise est utile qu’elle est prospère et non l’inverse ». Et c’est vraiment cette utilité à travers les performances sociale, commerciale, économique et financière, sociétale et environnementale du Groupe, que nous recherchons et qui va être le gage de la prospérité de Veolia, dans une recherche d’équilibre d’impact pour l’ensemble de nos parties prenantes.
Cette raison d’être exprime votre ambition d’être un acteur utile, au service du progrès humain. Quels sont les axes stratégiques sur lesquels vous vous focalisez pour la mettre en oeuvre ?
Chez Veolia, la raison d’être ne se limite pas à un slogan, nous avons fait le choix de l’exprimer à travers un texte, dont chaque mot a été pesé, et à partir duquel ont été fixées les priorités d’actions du Groupe. Ce texte exprime l’ADN de l’entreprise et le cap qu’elle s’est fixé sur le long terme. Il s’incarne dans une démarche de progrès partagé avec et pour nos parties prenantes : la performance plurielle. Cette performance répond à 5 engagements, un dans chacune de ses dimensions, et à 18 objectifs de progrès. Ces objectifs sont suivis grâce à 19 indicateurs comme pour le climat, la progression d’un plan d’investissement pour éliminer progressivement le charbon en Europe d’ici 2030.
Concrètement, il s’agit de fixer un cap et une orientation, au cœur de la stratégie du Groupe, à travers une démarche de progrès permettant d’embarquer l’ensemble des collaborateurs de Veolia et ses parties prenantes.
Comment ce sujet est-il mis en œuvre dans l’entreprise ?
Il ne s’agit pas d’un sujet nouveau pour Veolia, qui fait du service à l’environnement et qui a pour ambition d’être l’entreprise de référence de la transformation écologique.
Nos métiers sont profondément ancrés dans les territoires. Nous produisons de l’eau et traitons les déchets, et ce, en étroite collaboration avec les acteurs locaux. Notre raison d’être traduit l’importance et le sens de nos métiers au quotidien. Elle est un outil de cohésion interne mais aussi d’ouverture du Groupe à ses parties prenantes, pour une vision plus écosystémique de ses enjeux.
Dans ce cadre, notre première priorité a été et reste l’appropriation de la démarche en interne en s’assurant de la compréhension, de l’adhésion et de la mobilisation des équipes, à tous les niveaux, sur le terrain, dans l’ensemble de nos exploitations et directions fonctionnelles.
Notre deuxième priorité est l’ouverture de l’entreprise à ses parties prenantes. L’enjeu est de bien les identifier sur un plan local, national et international, pour pouvoir co-construire au service de la transformation écologique.
Quels sont les risques et les challenges ?
Comme pour toutes les entreprises, le premier risque est de tomber dans le greenwashing, ici même le purpose washing, d’où la nécessité de s’appuyer sur une démarche robuste, pleinement intégrée à la stratégie du Groupe, sur l’engagement de l’ensemble des collaborateurs partout où Veolia opère et sur la mise en œuvre d’actions concrètes. Nous avons d’ailleurs des trophées internes, les Impact Awards, qui impulsent et récompensent les meilleures pratiques au sein du Groupe. Le deuxième risque est relatif à la complexité du sujet qui embrasse des enjeux assez larges, pour lesquels il faudra savoir adapter les messages pour en assurer la compréhension et l’appropriation par tous, tout en étant au plus proche du quotidien et des priorités de nos collaborateurs.