Vers un numérique de confiance, plus responsable et plus sûr
“Les évolutions technologiques doivent être également appréhendées au travers du prisme environnemental.”
La généralisation et l’accélération des usages numériques dans nos sociétés sont indéniablement un vecteur de performance et de compétitivité. Le développement de l’IA, et plus particulièrement de l’IA générative, le cloud, l’informatique quantique, les technologies de réalité augmentée et virtuelle… tout cela ouvre de nouvelles perspectives aux entreprises, notamment industrielles. À ce stade, la question est de déterminer quelles sont les technologies qui vont permettre d’industrialiser des cas d’usage et de passer à l’échelle, et celles qui en sont encore au stade de « gadget » technologique et qui ont encore besoin de mûrir.
Les évolutions technologiques doivent, par ailleurs, être également appréhendées au travers du prisme environnemental. Dans un contexte où la décarbonation des usages s’accélère, le numérique est d’un côté indéniablement un vecteur de dématérialisation et de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de carbone. Mais le numérique a aussi, de l’autre côté, une empreinte carbone et environnementale significative. L’objectif pour la filière est de trouver l’équilibre adéquat entre l’IT for Green et le Green IT.
En outre, le déploiement des technologies du numérique, notamment le développement de l’IA, soulève des questions de biais et d’éthique, entraînant une certaine défiance dans un contexte particulièrement complexe. Ces transformations numériques doivent s’opérer dans un climat de confiance pour pérenniser l’adoption des technologies nouvelles. Elles doivent aussi s’inscrire dans un environnement souverain qui préserve les entreprises françaises et européennes des lois extraterritoriales, notamment américaines. Face à la recrudescence et la sophistication de la menace cyber, au-delà du renforcement de l’offre en matière de cybersécurité, il s’agit aussi de créer un cadre réglementaire qui invite les entreprises à s’emparer du problème et à rehausser leur niveau de protection.
Enfin, la filière numérique doit relever un défi humain de taille, afin de poursuivre et réussir les transformations en cours. Les métiers du numérique peinent à attirer les jeunes talents, notamment féminins, alors que la plupart des compétences et des métiers qui feront le numérique à horizon 2030 n’existent pas encore !