Watèa By Michelin facilite le passage du thermique à l’électrique !
Dans un modèle logistique qui n’a pas évolué depuis des décennies, le défi des gestionnaires de flottes est aujourd’hui d’opérer leur transition énergétique vers la mobilité électrique sans rupture opérationnelle. Watèa by Michelin les accompagne dans cette démarche et met à leur disposition une solution de mobilité électrique sur-mesure pour leurs flottes de véhicules utilitaires et professionnels. Explications de Pascal Nouvellon, Président et CEO de Watèa by Michelin.
Les gestionnaires de flottes de véhicules professionnels et utilitaires sont exposés à deux ruptures majeures. Quelles sont-elles et quels vont être leurs impacts ?
Le monde du véhicule professionnel ou utilitaire a très peu évolué au cours du dernier siècle. Aujourd’hui, la livraison dans la ville de Paris s’opère de manière quasi-similaire à ce qui se faisait avant la Seconde Guerre mondiale, voire avant la Première Guerre mondiale.
Le monde des véhicules professionnels et utilitaires ainsi que la chaîne logistique qui s’est construite tout autour sont exposés à deux bouleversements qui vont complètement les révolutionner. Premièrement, l’adoption des véhicules électriques qui introduit une contrainte nouvelle : l’autonomie des véhicules et le temps de recharge, deux enjeux, qui vont fortement perturber l’organisation de la chaîne logistique et qui vont nécessiter une adaptation des modes de fonctionnement. Deuxièmement, le développement du véhicule autonome dans les 20 à 30 prochaines années qui va impacter encore plus profondément la chaîne logistique et ses métiers avec une potentielle disparition des chauffeurs. À cela s’ajoutent des évolutions règlementaires fortes. Les gestionnaires de flottes de véhicules utilitaires sont, en effet, contraints de passer leurs flottes de véhicules thermiques à l’électrique afin d’être en conformité avec les dernières règlementations en la matière comme la mise en place des ZFE, les zones à faible émission, ou encore la Loi LOM. Par ailleurs, en France, une large majorité des centres-villes adoptent ces zones à faibles émissions qui sont interdites d’accès aux véhicules thermiques. Les gestionnaires de flottes et plus particulièrement les sociétés de livraison du dernier kilomètre sont face à une contrainte de taille et la nécessité de s’adapter pour maintenir leur activité. Actuellement, on recense en France 6 millions de véhicules utilitaires, dont plus de la moitié devra être remplacée à horizon 2030. Ce renouvellement massif du parc automobile est une contrainte commune à la majorité des pays européens. Les acteurs de la chaîne logistique et les gestionnaires de flottes de véhicules professionnels et utilitaires n’ont pas encore pleinement conscience de la criticité de ces deux ruptures successives pour leur activité, alors qu’il ne faut pas sous-estimer les conséquences de ces contraintes nouvelles sur une chaîne établie depuis des décennies. À partir de ces différents constats, Watèa by Michelin a vocation à aider ces différents acteurs à contourner ces enjeux et problématiques pour pouvoir continuer à opérer dans les villes avec des véhicules électriques.
Quel est votre positionnement ?
Aujourd’hui, nous travaillons principalement avec des entreprises qui n’ont pas anticipé ce changement de paradigme. Notre rôle est de les aider dans la restructuration de leur organisation et de leur activité pour que rouler en électrique soit aussi simple que rouler en diesel ! C’est dans cette logique que la société, qui est une filiale du groupe Michelin, a vu le jour il y a déjà deux ans.
Pendant des décennies, la chaîne logistique a été structurée autour de véhicule diesel, qui grâce à un plein effectué en moins de trois minutes avec des stations-services accessibles partout sur le territoire, peut rouler jusqu’à 600 km donnant ainsi aux conducteurs l’illusion d’une autonomie quasi-infinie. Le véhicule électrique, quant à lui, a une autonomie moyenne de 200 km et a besoin de plusieurs heures pour se charger avec une disponibilité des bornes de recharge beaucoup plus limitée. Les sociétés de maintenance ou de livraison doivent donc réapprendre à faire leur métier avec des véhicules beaucoup moins autonomes.
Comment les accompagnez-vous concrètement ?
L’enjeu pour ces entreprises est d’identifier les véhicules qui doivent être changés et de déployer une stratégie de conversion du thermique au diesel. Dans cette démarche, nous allons analyser la situation préalable de ces entreprises en connectant leurs véhicules sur notre plateforme pour collecter la donnée relative à l’usage des véhicules actuels : kilométrage quotidien, durée et lieu d’arrêt… Ces informations vont nous permettre d’élaborer une stratégie de conversion cohérente dont les deux principaux axes sont le choix des véhicules et le plan de recharge (borne au dépôt de la société, au domicile du collaborateur, réseau public). En effet, ces deux dimensions sont indissociables afin de pouvoir s’affranchir de la contrainte de l’autonomie des véhicules électriques.
Toutefois, même avec une analyse préalable poussée et une ingénierie pertinente, il n’est pas possible de prédire 100 % des cas alors qu’actuellement près de 90 % des problèmes viennent du fait que le collaborateur ne branche pas correctement son véhicule électrique le soir, et que le lendemain il ne peut pas s’en servir. Pour détecter ces cas, nous connectons les voitures afin d’anticiper ce type de situation, mais également les cas où un collaborateur pourrait ne pas être en mesure de terminer sa journée afin de pouvoir le rediriger vers une borne pour recharger partiellement son véhicule, poursuivre son activité et éviter ainsi que le véhicule soit immobilisé parce que l’autonomie de la batterie a été dépassée.
En quoi votre approche de ces enjeux et de ces évolutions structurantes pour la chaîne logistique est-elle différenciante ?
Traditionnellement, sur le marché du véhicule utilitaire, le gestionnaire de flottes a deux principaux interlocuteurs : un constructeur automobile ou une banque qui fournit le véhicule, d’une part, et l’énergéticien qui fournit l’énergie, généralement sous la forme d’une « carte carburant », d’autre part. Avec notre modèle, ils n’ont plus qu’un interlocuteur unique : Watèa by Michelin qui gère aussi bien le véhicule, l’énergie, les services digitaux et l’accompagnement des équipes. Le gestionnaire de flottes s’abonne à nos services et nous nous occupons de tout !
Au-delà, vous êtes aussi un acteur de la transition énergétique…
L’adoption de la mobilité électrique par les flottes de véhicules utilitaires est un des leviers de la réussite de la transition énergétique. Watèa by Michelin contribue à son niveau à relever ce défi et se positionne donc comme un acteur au service de la Transition Énergétique. Et si aujourd’hui, nous nous concentrons sur la France, notre ambition est de nous développer également en Europe.